Ils ont pris les armes quand la terreur t�tanisait la population. Dans la Mitidja, dans toute la r�gion sud et sud-est de la Mitidja, la puissance du GIA avait atteint des sommets. Ils ont pu se livrer � des massacres � la cit� Dallas, aux portes m�mes d�une grande ville comme Boufarik. Ils avaient sous leur coupe et sous leur contr�le l�ensemble des haouchs de la r�gion. En plein jour, ils organisaient des barrages entre Soum�� et l�universit� de Blida.
Ils avaient pr�venu les transporteurs qu�ils ne devaient plus accepter de convoyer des voyageurs mixtes. Fille seulement ou gar�ons seulement. Ainsi, ils ont br�l� un fourgon qui avait contrevenu � leurs ordres. Une des filles en a perdu l�usage de la parole pendant des mois. Les services de s�curit� ne pouvaient faire face � un terrorisme de masse. Les premiers noyaux de r�sistance partirent de Haouch Grau, du nom de l�ancien colon qui poss�dait le domaine. Le mouvement de r�sistance au terrorisme prit de l�envergure et du prestige. La confrontation arm�e fut acharn�e, terrible, demandant un courage et une d�termination sans faille. Les citoyens peuvent encore vous raconter certaines faits d�armes et la longue solitude qu�ils ont v�cue face � la menace de mort permanente. Ils peuvent vous dire que les terroristes contr�laient le territoire jour et nuit. Et vous confirmer que les patriotes, et les patriotes seulement, ont desserr� l��tau et lib�r� litt�ralement certains secteurs de la Mitidja. Et tous peuvent vous parler du r�le de Mohamed Sellami sans rien ignorer ni oublier de l�apport de chacun. Je vous ai d�j� parl� de cet ancien patriote que son entreprise a refus� de r�int�grer pour cause� d�abandon de poste. Ils sont plusieurs dans ce cas. Sans emploi et sans ressources. Les veuves touchent parfois des pensions d�risoires. Pourtant, le pouvoir a d�clar� qu�il n�oublierait pas les m�rites de ceux qui ont d�fendu l�Etat. Regardons de plus pr�s. Cette situation est faite aux patriotes depuis plusieurs ann�es. Les probl�mes des terroristes sont r�gl�s en quelques heures. Comparez. Et retenez ce que m�a dit un patriote vers 1994 ou 1995 : �D�s que les terroristes seront vaincus, le pouvoir nous frappera sans piti�.� Cet ami est mort. Il �tait de ce PAGS dont se moque le chef du gouvernement. Dix ans apr�s, le temps lui a donn� raison.
M. B.

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