Actualit�s : SIDI-NAAMANE (TIZI-OUZOU)
Les oubli�s de la r�conciliation


Les stigmates des ann�es de feu et de sang ont du mal � dispara�tre de ces contr�es du pays profond comme Sidi-N�amane, situ�e � une vingtaine de kilom�tres � peine � l�est de Tizi-Ouzou, o� les groupes islamistes arm�s puis les tueurs ayant fait all�geance � Hassan Hattab et son GSPC, y ont s�vi.
Dans les sept villages de cette commune, o� le d�veloppement n�a jamais �t� plus qu�une vague notion, on essaye autant que faire se peut de panser les plaies et, surtout, de faire en sorte que la vie reprenne son cours aussi normalement que possible. Les temps sont durs comme partout ailleurs o� le terrorisme a oblig� des dizaines de familles � s�arracher � leur terre. Elles sont parties, durant l��t� 1995, chercher refuge, qui dans les centres urbains les plus proches, qui beaucoup plus loin encore pour pousser le d�racinement � l�extr�me. Onze ann�es se sont �coul�es depuis qu�elles ont �t� contraintes de c�der leur cheptel � des prix d�fiant toute concurrence, � fuir leurs propri�t�s d�vast�es par les hordes sauvages, les vergers compl�tement abandonn�s. La relative accalmie qui s�est instaur�e dans certaines contr�es de la wilaya a permis aux populations originaires des villages et hameaux de Sidi- N�amane, entre autres, de rentrer au bercail. Elles sont 450 familles � en avoir fini avec cet exode forc�. Mais depuis quelque temps, ils se retrouvent de nouveau abandonn�s, oubli�s et surtout victimes de promesses qui mettent du temps � �tre concr�tis�es. A leur retour d�exil, donc, les populations des villages de Boumhala, Tala-Mokar, Chriet, Imakhlaf, Mla�b, Lagsa�r et Imlikich�ne ont renou� avec leur terre et pour all�ger quelque peu les contrecoups de tout ce qu�ils ont endur�, pour repartir du meilleur pied possible, � l�instar d�autres populations � travers le pays, un programme sp�cial leur a �t� destin�. Le projet de proximit� de d�veloppement rural, le fameux PPDR. Une vraie bou�e de sauvetage que ce programme d�aide. �On voyait en le PPDR un moyen pour retrouver une vie d�cente. Une solution pour un retour d�finitif chez nous et surtout � m�me de nous faire oublier la trag�die qu�on a endur�e�, affirme un de ceux qui se sont mis � courir depuis des mois pour que le ce programme soit traduit dans la r�alit�. De quoi se plaignent-ils au juste ? Ils soutiennent que l�enveloppe de 25 millions de centimes qui leur a �t� conc�d�e individuellement au titre de l�aide publique par le minist�re de l�Habitat �ne r�pond nullement � (nos) v�ritables besoins�, expliquent les repr�sentants des villages de Tala-Mokar et Boumhala. Cette aide publique destin�e aux r�am�nagements ne permet pas la r�int�gration esp�r�e au cas o� une r�vision � la hausse n�est pas envisag�e, estiment les repr�sentants de ces familles. Une r�alit� � laquelle est venue se greffer une contrainte d�ordre bureaucratique. En effet, les r�cipiendaires du PPDR se retrouvent toujours au point de d�part en raison du blocage de leurs dossiers relatifs aux projets initi�s dans le cadre du retour. Des projets agricoles en souffrance aupr�s des agences BADR de Tizi-Ouzou alors que, affirment-ils, une convention en bonne et due forme a �t� sign�e en date du 18 ao�t 2003 entre le minist�re des Finances et celui de l�Agriculture et du D�veloppement rural. Des �cueils qui remettent en cause le retour de ces dizaines de familles qui, apr�s avoir souffert du terrorisme, se retrouvent � endurer les dures �preuves de la r�alit� de l�administration et des promesses sans lendemain.
Azedine M.

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