Actualit�s : FAIBLE PLUVIOMETRIE, LABOURS ILLICITES ET AVANCEE DU DESERT
7 millions d�hectares de la steppe d�grad�s


Au terrorisme qui a lamin� les r�gions steppiques for�ant les populations � un exode massif, sont venus s�ajouter une forte d�gradation des sols et un d�ficit fourrager estim� � 75%. Sur les 7 millions d�hectares d�grad�s, 3 millions ont pu �tre restaur�s. Le Haut- Commissariat au d�veloppement de la steppe (HCDS) qui m�ne ces actions fera, aujourd�hui, le bilan de ses activit�s � M�sila. Son conseil d�orientation se r�unit en pr�sence du ministre de l�Agriculture. Apr�s 25 ann�es d�existence, le HCDS r�adapte son statut pour mieux coller � la r�alit� du terrain.

De notre envoy�e sp�ciale � Djelfa, Nawal Im�s

La steppe, qui s��tend sur 32 millions d�hectares, abrite 7,2 millions d�habitants. Pas moins de 18 millions d�ovins y sont recens�s, soit 80% du cheptel. La production fourrag�re y est d�ficitaire. Seuls 25% des besoins alimentaires du cheptel sont couverts. Les 75% restants sont import�s soit du nord du pays, soit de l��tranger. A l�origine de cette situation, la d�gradation avanc�e de 13 millions d�hectares, avec des retomb�es �conomiques et sociales d�sastreuses. L��rosion du sol, l�avanc�e du d�sert et l�exode des populations ont pouss� les pouvoirs publics � r�agir. Le HCDS, cr�� par d�cret en 1981, a d� lutter non seulement contre la d�sertification, mais aussi contre des pratiques qui ont d�t�rior� l��cosyst�me. Avec un budget de 7 milliards de dinars par an, le HCDS tente de redonner vie � la r�gion en initiant des projets peu co�teux. Sur les 7 millions d�hectares d�grad�s, 2 millions ont pu �tre restaur�s gr�ce � la mise en d�fends. Quant au million d�hectares extr�mement d�grad�s, 300 000 ont pu �tre r�habilit�s gr�ce � la plantation pastorale. Des r�alisations qui ont d� faire face � des contraintes de diverses natures. Sur un plan purement institutionnel, les responsables du HCDS d�plorent �la faible coordination entre les diff�rents partenaires charg�s de l�ex�cution des programmes�. En l�absence d�une loi sp�cifique qui puisse r�gir l�activit� pastorale et surtout prot�ger les ressources, le statut des terres reste flou. Des terres de parcours qui sont pourtant la propri�t� de l�Etat sont exploit�s par des �leveurs qui font fi de toutes les interdictions. Il n�est pas rare que des labours illicites soient effectu�s. Seule fa�on de venir � bout de ces pratiques, la sensibilisation des concern�s. Sans leur pleine adh�sion, toutes les actions s�av�rent vaines. A cette derni�re, l�implication des �lus doit s�ajouter pour une meilleure synergie des efforts. Ce que reprochent �galement les responsables du HCDS, c�est le manque d�encadrement. Le personnel existant souffre quant � lui de l�absence de consid�ration. �Aucune mesure d�int�ressement� n�a �t� institu�e. Ces obstacles n�ont pas emp�ch� la mise en place d�une d�marche bas�e sur �l�implication et la participation des communaut�s concern�es, la conception des projets mettant en �uvre des technique simples, les co�ts r�duits et la rentabilit� �conomique et sociale�. Axe principal de cette guerre contre la d�sertification, la mobilisation de l�eau. Dans la r�gion, elle est rare. La pluviom�trie ne d�passe pas 300mm/an. Les eaux superficielles sont estim�es � 2,5 milliards de m�tres cubes. 2 milliards partent pourtant en fum�e. Pour tirer profit de ce potentiel, des mares, des CED de d�rivation sont construits. L�investissement est minime avec un rendement de plus en plus visible. La steppe vire au vert. Le HCDS poursuit sa lutte. Les remarques �mises par ses membres seront-ils prises en consid�ration par Sa�d Barkat ? Ira-t-on vers un r�am�nagement du statut du HCDS ? R�ponse aujourd�hui � l�issue de la r�union du conseil d�orientation. N. I.

La steppe par les chiffres
- Sur 1 million de terres irrigables, 410 000 ha ont �t� irrigu�s par les ouvrages de d�rivation.
- 2,9 milliards d�unit�s fourrag�res ont �t� produits.
- L�effectif du cheptel a connu une hausse de 10 � 15%.
- 150 000 emplois ont �t� cr��s.
- Au premier trimestre 2006, le HCDS a pu pr�server pr�s de 2 millions d�hectares par la mise en d�fends.

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