Actualit�s : LE GOUVERNEUR DE LA BANQUE D'ALGERIE AUX PDG DES BANQUES
�La balance de paiement de l�Alg�rie est pass�e du simple au double�


L'Alg�rie est class�e ''parmi les pays ayant enregistr� le meilleur rythme de croissance en terme d'exc�dent de leur balance de paiement''. Cette derni�re est pass�e du simple au double entre 2004 et 2005, a affirm� jeudi dernier, le gouverneur de la Banque d'Alg�rie, M. Mohamed Laksaci, lors d�une rencontre avec les PDG des banques alg�riennes et �trang�res en activit� en Alg�rie pour leur pr�senter le bilan des tendances mon�taires et financi�res de l'ann�e 2005.
Une rencontre � laquelle avaient pris part certains organes de presse dont le Soir d�Alg�rie. En effet, selon la m�me source, entre 2000 et 2005, �p�riodes de viabilit� progressive et soutenue de la balance des paiements�, l'ann�e 2005 s'est caract�ris�e par un exc�dent record du compte courant de la balance des paiements ext�rieurs. Selon le gouverneur de la Banque d'Alg�rie, cet exc�dent a doubl� en l'intervalle d'une ann�e en se chiffrant � 21,72 milliards de dollars en 2005 contre 11,12 milliards de dollars en 2004, et seulement 8,84 milliards de dollars en 2003. La balance des paiements se d�finit comme �tant le solde exprim� g�n�ralement en valeur, de tous les �changes des biens et services qu'effectue un Etat pendant un exercice annuel. Abordant les facteurs � l'origine de l'am�lioration de la position financi�re ext�rieure de l'Alg�rie, M. Laksaci a tenu � souligner que l'augmentation des revenus tir�s des hydrocarbures n'�tait pas, � son avis, le seul param�tre qui viendrait expliquer cette tendance positive. Selon lui, outre la conjoncture favorable sur le march� p�trolier, ''le renforcement de la viabilit� de la balance des paiements durant l'ann�e 2005 s'explique aussi par la r�duction de l'encours de la dette ext�rieure et une gestion saine des recettes provenant des exportations des hydrocarbures''. En mati�re de sortie de capitaux, M. Laksaci a indiqu� que l'ann�e 2005 se caract�rise par une forte augmentation des transferts vers l'ext�rieur des associ�s de Sonatrach, soit 4,74 milliards de dollars, contre 3,12 milliards de dollars en 2004 et 2,2 milliards de dollars en 2002. Analysant l'�volution du rythme de l'inflation, qui a recul� � 1,6% en moyenne annuelle en 2005 contre 3,6% en 2004, M. Laksaci a consid�r� que ''la ma�trise de l'inflation t�moigne de la consolidation de la stabilit� mon�taire en Alg�rie.'' ''La baisse de l'inflation refl�te une politique budg�taire et mon�taire prudente, mais prudence ne signifie pas restriction puisque les cr�dits � l'�conomie enregistrent une tendance haussi�re'', a-t-il affirm�. Les cr�dits � l'�conomie ont ainsi augment� pour atteindre 1 778,2 milliards de dinars en 2005 (+13,9%) contre 1 535 milliards DA en 2004 (+ 9,1%). La structure de ces cr�dits montre que pr�s de la moiti� (883 milliards DA) a �t� affect�e au secteur priv�. Le conf�rencier a �galement indiqu� que l'encours de la dette ext�rieure alg�rienne est tomb� � 16,4 milliards de dollars � fin 2005 dont 71,2 % au titre de la dette publique. Cette dette publique ext�rieure a baiss� � 13,9 % du PIB en 2005 contre 20,3 % en 2004 et 25,1 % en 2003, a encore indiqu� M. Laksaci qui table sur un encours de la dette � 4 % du PIB � fin 2006, gr�ce � la politique de d�sendettement, y compris par les paiements anticip�s. A ce propos, M. Laksaci dira que pour l�ann�e 2005, �l�Alg�rie a proc�d� au payement par anticipation d�une valeur de deux milliards de dollars�. Par ailleurs, le taux d'int�r�t moyen vers� sur la dette ext�rieure durant l'ann�e 2005 est de 4,13% l'an contre 4,51% en 2004, t�moignant des �conomies r�alis�es en mati�re de paiements d'int�r�ts, a-t-il constat�. Quant au Fonds de r�gulation des recettes, cr�� en 2001 comme "amortisseur des chocs externes", il a atteint 1 843 milliards de dinars � fin 2005. Selon M. Laksaci, ce fonds a permis de rembourser par anticipation une bonne partie de la dette publique externe ''tout en pr�servant l'�quilibre budg�taire � moyen terme.'' Concernant la croissance �conomique dont le taux a atteint 5,1 % en 2005, le gouverneur de la Banque centrale a rappel� qu'elle a �t� tir�e par le secteur des hydrocarbures (+5,8%) et hors-hydrocarbures (+4,7%), notamment celui du b�timent et travaux publics (+7,1%) et des services (+5,6%). En somme, pour le conf�rencier, �l�ann�e 2005, la croissance de la masse mon�taire -M2- (10,9%) s�explique par l�expansion (12,1%) de la masse mon�taire -M1- pendant que l�agr�gat quasi � monnaie s�est accru de 9,3%, en contexte de recul du ratio monnaie fiduciaire/M2.� �C�est dans ce contexte de stabilit� mon�taire et d�exc�s de l��pargne sur l�investissement, que les banques disposent d�une opportunit� additionnelle pour allouer les ressources stables accrues vers des emplois productifs. Les banques sont d�sormais interpell�es pour une am�lioration soutenue des ratios d�interm�diations bancaire, en recourant aux bonnes pratiques en mati�re de gestion des risques cr�dits�, lit-on dans le document remis � la presse.
A. B.

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