Actualit�s : La France a-t-elle oui ou non bombard� le Tchad ?
De notre bureau de Paris, Khedidja BABA-AHMED


Le Tchad vit depuis mercredi de graves probl�mes et une offensive de prise de pouvoir par la gu�rilla, � quelques jours des �lections pr�sidentielles, pr�vues pour le 3 mai prochain et en perspective desquelles l�actuel pr�sident Idriss Deby, au pouvoir depuis 1990, s��tait concoct� un am�nagement constitutionnel pour se repr�senter.
Dans ce marasme tchadotchadien, la France, tr�s fortement pr�sente militairement dans ce pays, aurait bombard� en direction des colonnes de �rebelles� du Front uni pour le changement (Fuc) approchant la capitale. La France a-t-elle ou non bombard� jeudi dernier le Tchad ? A cette question, toutes les sources officielles r�pondent par un d�menti, un non g�n� accompagn� pour l��tat-major des Arm�es fran�aises joint au t�l�phone par l�association de la presse panafricaine, par une pr�cision de taille : �La seule action de nos Mirages a �t� de tirer un coup de canon, hier matin (mercredi ndlr) devant les colonnes rebelles, afin de tenter de les dissuader.� Pour le porte-parole de l��tat-major, �cette op�ration a �t� men�e dans le but de faire savoir que la seule pr�occupation de la France �tait la s�curit� de ses ressortissants�. �C��tait une op�ration psychologique�, a-t-il conclu. Est-elle r�ellement une op�ration psychologique, un signal de dissuasion, sachant que la France a envoy� du Gabon 150 soldats en renfort des 1200 militaires pr�sents sur place et qu�elle a, selon le Quai d�Orsay �plac� en �tat d�alerte tout son dispositif�. Il faut rappeler, en effet, qu�en vertu d�un accord pass� avec le gouvernement tchadien, la France assure une �assistance logistique� � l�arm�e tchadienne et �un soutien au renseignement � au gouvernement de son ancienne colonie. Suite aux troubles de ces deux derniers jours, le pr�sident Chirac a apport� son �soutien politique� au pr�sident D�by et l�aurait encourag� � saisir le Conseil de s�curit� de l�ONU. Par la voie du Quai d�Orsay, la France a rappel� sa condamnation sans ambigu�t� des tentatives de prise de pouvoir par la force. C�est pr�cis�ment ce que d�nonce l�opposition tchadienne qui appelle la France � cesser d�aider D�by et menace �la situation pourrait d�g�n�rer si le gouvernement fran�ais persistait de nous r�duire � tout prix�. Le Parti socialiste fran�ais, quant � lui, sans aller jusqu�� cette intervention, demande au gouvernement de �faire en sorte que toutes les explications utiles soient donn�es pour permettre de comprendre le sens et la justification de l�intervention�. Si la France n�a pas �vacu� ses ressortissants qui se chiffrent � 1500, elle a tout de m�me ferm�, jusqu�� nouvel ordre, le Lyc�e fran�ais et annonce que �les plans de s�curisation de la communaut� fran�aise et des autres communaut�s expatri�es sont naturellement � jour et peuvent �tre activ�s � tout moment�. Le calme qui semblait revenir sur la capitale tchadienne est des plus pr�caires, m�me si le pr�sident D�by affirmait jeudi que la situation �tait sous contr�le de l�arm�e r�guli�re.
K. B.-A.

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