
Actualités : PROCES DU CHEF DE BUREAU DE BOUIRA CONTRE LE DJS Deux mois de prison ferme requis par le procureur
Le procès opposant le chef de bureau de Bouira, M. Yazid Yahiaoui, à l’ex-DJS de Bouira concernant un article publié le 24 novembre
dernier et intitulé : “Le DJS limogé”, article jugé diffamatoire par cet
ex-DJS,
a eu lieu comme prévu ce dimanche au niveau du tribunal de Bouira. Le
procureur de la République près le tribunal de Bouira a requis deux mois de
prison ferme et 5 000 DA d’amende contre le journaliste, alors que le
plaignant, l’ex- DJS, présent à la barre, a demandé des excuses officielles
de la part du journaliste à publier dans le journal ainsi que le paiement
des frais de justice, à savoir 1 000 DA. De son côté, l’avocat du
journaliste, maître Yahiaoui, avait axé sa plaidoirie sur le code de
l’information, notamment l’article 45 où il est clairement stipulé que
“toute personne ayant fait l’objet d’une information contenant des faits
erronés ou des assertions malveillantes de nature à causer un préjudice
moral ou matériel peut user de son droit de réponse ou intenter un procès
contre le directeur de l’organe et le journaliste”, et l’article 51 où il
est dit qu’“en cas de non-publication du droit de réponse dans un délai de
huit jours à partir de la date de la publication de l’article incriminé, le
recours au tribunal compétent est fondé”. En outre, il rappellera le fait
que cet ex- DJS est réellement limogé. Et puisque, argumente l’avocat de
l’accusé, le plaignant avait usé de son droit de réponse, le recours à la
justice est inutile et infondé. Par conséquent, il plaida un non-lieu pour
le journaliste.
Le verdict sera connu le 14 mai prochain
Pour rappel, plusieurs figures de proue du mouvement citoyen ont tenu à être
présentes, parmi lesquelles on citera ceux de la wilaya de Bouira, entre
autres, Bouchelkaï Mahmoud d’El-Esnam, Djaâfer Abdeddou de Bouira, Mourad
Bouguerrouche d’Ath-Mansour, Djamel Chibane de Chorfa, Ali Gherbi de
Béjaïa,
Liès Mansouri d’Ahnif, des élus comme Kaci Hammadi du FFS, Gherbi Mouloud,
membre de l’AALCC (Association algérienne de lutte contre la corruption),
des représentants du Cnapest et tant d’autres encore, connus ou anonymes qui
ont tenu à être présents par solidarité avec la presse pour laquelle Ali
Gherbi dira que “pour nous la liberté d’expression est indissociable de la
liberté de la presse”. Le procès qui a eu lieu vers 15h, soit après sept
heures d’attente, a été marqué également par la présence d’une quinzaine de
confrères qui avaient tenu, eux aussi, à se solidariser avec notre collègue.
Le Soir
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