P�riscoop : BAZOOKA
Fuite des cerveaux (suite)
PAR MOHAMED BOUHAMIDI
mbouhamidi2001@yahoo.fr


Pour poursuivre les d�bats sur la fuite des cerveaux, je vous livre ce message d�un universitaire alg�rien install� en France. �Moi-m�me, je suis professeur dans un institut de biotechnologie et je sais que les conditions de travail que j'ai ici, jamais je ne les aurais en Alg�rie.
Je souhaiterais que les dirigeants alg�riens donnent � mes coll�gues des universit�s alg�riennes des conditions d�centes de travail au lieu d'essayer de nous soudoyer pour un hypoth�tique retour. Mais �a, ils ne le feront jamais. Par contre, ils offriront sans probl�me un salaire de 5 millions de dinars/mois plus divers avantages mat�riels � n'importe quel charlatan europ�en qui viendra driver notre EN de foot et l'emmener un peu plus vers des profondeurs abyssales avant de d�missionner dans 6 mois.� Les autorit�s ont m�me signal� qu�elles allaient faire appel � des coop�rants pour l�enseignement sup�rieur qui auraient touch� autour de dix fois le salaire de nos nationaux. Heureusement, ce projet n�a pas abouti ou n�a pas connu de suite. Il aurait cr�� des conditions insoutenables au sein de l�universit� avec des enseignants du premier coll�ge et des enseignants trait�s au rabais. Au d�sordre actuel des hi�rarchies dans les salaires, il aurait ajout� la discrimination. Reprenons ce message. Il signale que des entra�neurs �trangers peuvent venir toucher des salaires cinq cents fois sup�rieurs au smig avec cette illusion qu�ils peuvent pallier l�absence de travail � la base dans les �coles et les clubs de football comme si le sommet, l��quipe nationale, pouvait se construire sans fondement et comme si sa situation actuelle ne r�sultait pas des vices profonds qui ont atteint la gestion du football. En fait, nos responsables ne ram�nent pas un entra�neur mais croient recruter un magicien. L�attitude du pouvoir sur cette question de fuite de cerveaux ressemble � de l�incantation. Il croit qu�en r�p�tant le discours, il traite le probl�me. Or, pas un responsable n�ignore les conditions offertes � nos scientifiques expatri�s et les conditions faites � nos chercheurs rest�s � domicile. Tous les responsables savent qu�un universitaire marocain ou tunisien touche l��quivalent de 280.000 dinars, soit 28 millions. Le Maroc est bien sous les conditionnalit�s du FMI, non ? Le Maroc ou la Tunisie ne disposent pas des richesses p�troli�res. Alors pourquoi ils font des conditions si avantageuses � leurs scientifiques ? Il doit y avoir des raisons beaucoup plus profondes et beaucoup plus s�rieuses que celles avanc�es par le gouvernement. Je cherche quelles sont-elles ?
M. B.

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