Dix-huit villages de la r�gion de Attouche, commune et da�ra de Makouda, � une vingtaine de kilom�tres au nord de Tizi-Ouzou, attendent la visite du nouveau wali, qui ne ch�me pas depuis son installation, pour lui dire de vive voix leurs dol�ances � propos desquelles ils ont men� une s�rie d�actions de protestation au niveau de la commune et de la da�ra couronn�e par un sit-in le 14 mars dernier devant la wilaya.
Les revendications de ces 18 villages qui regroupent 20 000 habitants et quelque 200 activit�s, selon leurs estimations, sont r�sum�es dans une requ�te adress�e au chef du gouvernement. Ils passent en revue leurs principales pr�occupations, � savoir une solution au centre de sant� datant de l��poque coloniale ferm� suite � la r�cup�ration du terrain d�implantation par le propri�taire et une autre unit� de soins construite en 1995 qui, pour des raisons occultes, attend toujours d��tre mise en service. De ce fait, la population est de se d�placer pour le moindre soin au chef-lieu de da�ra. Absence d�infrastructures culturelles et sportives capables d�extraire les jeunes � l�oisivet� et aux sollicitation d�viantes et d�gradantes. Les efforts entrepris par quelques particuliers en mati�re d�activit�s culturelles et sportives s�av�rent insuffisants pour faire face � la demande des jeunes qui constituent 80% des citoyens de la r�gion, indiquent les r�dacteurs de la requ�te qui souhaitent, par ailleurs, l�ouverture d�annexes de la Cnas, de la Sonelgaz et de l�ADE afin d��pargner � la population les d�placements co�teux jusqu�� Tigzirt. En mati�re d�alimentation en eau potable, les villageois se plaignent de la p�nurie d�eau qui serait due, selon eux, � la mauvaise distribution, au mauvais raccordement au r�seau, voire � l�absence totale de ce dernier pour certains villages. Il signalent, � cet effet, l�existence d�une source ayant un d�bit de 40 litres/ seconde qui se perd dans la nature au moment o� les gens ont soif plus particuli�rement en p�riode estivale. Les eaux us�es qui couleraient � ciel ouvert, se d�versant dans les rivi�res et des terres cultivables pourraient engendrer de graves probl�mes de sant� publique en raison de l�assainissement qui ne couvre qu�une infime partie de la localit�, ajoutent les int�ress�s qui d�plorent �galement les coupures d��lectricit� et les chutes de tension dues aux d�lestages. Pour terminer, les auteurs de la requ�te s�arr�tent longuement sur le r�seau routier qui semble �tre leur calvaire principal. Il s�agit en premier lieu du CWn� 3, reliant la r�gion aux villes de Tigzirt et de Tizi- Ouzou auquel ils accordent un r�le capital en mati�re �conomique et sociale. Il constitue un raccourci pour les usagers de la route d�Azeffoun et Tigzirt vers Alger. Il est impraticable depuis des lustres en d�pit des multiples plaintes et actions de protestation des habitants de la r�gion. Les chemins communaux reliant la localit� aux RN71 et 72 et au chef-lieu ainsi qu�� la ville de Dellys (wilaya de Boumerd�s) figurent �galement parmi les r�criminations �voqu�es par les auteurs de la requ�te rappelant au passage l�ensemble des d�marches et actions de protestation d�velopp�es par les citoyens de la r�gion sans rien obtenir des autorit�s locales si ce n�est des promesses sans suite jusqu�� pr�sent. L��ventualit� de la visite du nouveau wali, qui est en train de passer en revue le d�veloppement local sur le terrain et au cours de s�ances de travail avec les citoyens, repr�sente pour eux une occasion d�essayer de faire valoir leurs revendications l�gitimes.
B. T.

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