P�riscoop : BAZOOKA
Retour sur la fuite des cerveaux (2)
PAR MOHAMED BOUHAMIDI
mbouhamidi2001@yahoo.fr


Je vous livre deux messages pour poursuivre notre r�flexion sur la fuite des cerveaux. Le premier arrive d�Alg�rie et le second de l��tranger.

�Merci pour ce que vous avez publi� aujourd�hui. Oui nous n'avons pas arr�t� de crier � chaque fois que l'occasion s'est pr�sent�e � nous les scientifiques et chercheurs qui sommes rest�s malgr� tout en Alg�rie :

que les dirigeants alg�riens nous donnent plus de consid�ration et des conditions d�centes de travail au lieu de toujours parler de ceux qui sont de l'autre c�t� de la mer! Certains de cela, une toute petite minorit�, reviendraient peut-�tre � la retraite lorsqu'ils verront que leurs coll�gues d'ici ont de la valeur ! Entendre parler des "comp�tences nationales � l'�tranger" donnent l'impression que ceux qui sont rest�s ici ne sont pas des comp�tences ! D'abord ceux qui sont partis avaient �t� form�s et encadr�s par les comp�tences d'ici ! Certains de ces encadreurs sont consid�r�s moins comp�tents que leurs �tudiants qui reviennent avec leur dernier dipl�me obtenu de l'autre c�t�, car il a �t� tr�s difficile pour ceux qui sont rest�s de finaliser leurs th�ses pour les raisons que tout le monde conna�t (en particulier les dix ann�es noires) mais qu'on semble avoir d�j� oubli�es ! On ne se rend pas compte que si la situation ne s'am�liore pas, le niveau des �tudes et des g�n�rations futures ne va pas cesser de baisser... au point qu'il n'y aura pas de comp�tences nationales ni ici ni � l'�tranger !�

�Cher compatriote,
Cette histoire de fuite des cerveaux on nous rebat les oreilles avec il y a tellement longtemps que nous n'y croyons plus. Si l'Etat �tait vraiment int�ress� par nos cerveaux il y a bien longtemps qu'il aurait mis en place une infrastructure pour nous accueillir, des organes charg�s de nous contacter pour que nous puissions nous rendre utiles ; nous sommes tous en g�n�ral enregistr�s � nos ambassades puisque nous d�tenons toujours la nationalit� alg�rienne par fiert� et pour rendre hommage d'une certaine mani�re � ceux qui sont morts pour l' Alg�rie que nous repr�sentons dignement. Je suis ing�nieur en moteurs � combustion (j'ai fait mes �tudes en Su�de), je parle quatre langues et je travaille dans une grande bo�te su�doise tandis que ma femme � alg�rienne � dentiste form�e en Alg�rie, exerce dans une clinique o� elle a obtenu une solide r�putation. Tout ce que nous voulions c'�tait pouvoir faire notre m�tier pour aider notre pays � se d�velopper mais nous savons que les responsables pr�f�rent faire appel � des experts �trangers et nous le comprenons lorsque nous voyons la composition du gouvernement. Donc nous pr�f�rons travailler � l'�tranger ou malgr� la "ghorba" les gens reconnaissent notre valeur. Comme on dit, nul n'est proph�te en son pays.� Cordialement

Voil�, vous avez lu. A vous de r�fl�chir. Je retiens pour ma part une seule chose en plus de l�amour perceptible de notre pays : la politique du pouvoir fait des m�contents d�une fa�on unique chez nos scientifiques rest�s au pays et chez nos scientifiques expatri�s.
M. B.

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable