Le mot d�ordre de gr�ve du Cnes est maintenu. Les enseignants du sup�rieur entameront, d�s le 13 mai prochain, un mouvement de protestation qui durera une semaine. Pour l�heure, aucune rencontre n�est envisag�e entre les deux parties. Le coordinateur national du Cnes a affirm� hier qu�une telle rencontre ne changerait rien � la position du Cnes.

M. Boukaroura, coordinateur national, a fait cette d�claration en marge d�une journ�e d��tude consacr�e � la r�forme de l�universit�. �Pour l�heure, nous n�avons re�u aucune invitation de la part du minist�re �, a-t-il affirm� expliquant que si le minist�re de tutelle avait recours � la justice, c�est au conseil national du Cnes que reviendra la d�cision des suites � r�server au mouvement. Impossible de v�rifier les intentions de Harraoubia. Ce dernier a en effet refus� de faire tout commentaire � ce sujet. Interrog� � la fin des travaux de la journ�e d��tude, le ministre a r�pondu qu�il �tait plus �opportun� de s�int�resser � la r�forme du secteur qu�� la gr�ve du Cnes. Ladite r�forme, il en a justement �t� question hier. Plusieurs ministres ont fait le d�placement � l�Ecole nationale d�administration pour en d�battre. Partant du constat que l�universit� ne pouvait �voluer en autarcie, le minist�re de l�Enseignement sup�rieur a invit�, en plus des autres d�partements, des entrepreneurs aussi bien ceux issus du secteur public que ceux du priv�. Objectif : faire en sorte que les dipl�m�s ne renforcent pas le rang des ch�meurs et que les dipl�mes soient en fonction des attentes du march�. Pour l�heure, le constat est encore loin des attentes. Des ann�es durant, le volet quantitatif a pris le dessus sur la qualit�. Soucieuse d�offrir � l�ensemble des bacheliers une place � l�universit�, l�Alg�rie a form� des milliers d��tudiants dont les dipl�mes ne sont pas reconnus ailleurs. Une analyse que fait sienne Harraoubia qui d�clarait hier que �les centres universitaires sont aujourd�hui au nombre de 60. Elles abritent pas moins de 840 000 �tudiants encadr�s par 27 400 enseignants. Si cette expansion est un objet de fiert�, elle a n�anmoins caus� � travers le temps un d�s�quilibre qui n�a pu accompagner les changements qu�a v�cus l�Alg�rie�. Le passage d�une �conomie dirig�e � une �conomie de march� implique aujourd�hui des changements qui doivent accompagner les mutations �conomiques. Si les �tudiants qui sont mis sur le march� du travail aujourd�hui peinent � trouver un emploi c�est parce que souvent les sp�cialit�s qui sont enseign�es sont aujourd�hui obsol�tes. L�introduction du syst�me LMD est d�ailleurs venue en r�ponse � cette pr�occupation. Critiqu� par le Cnes, ce syst�me entr� en vigueur n�a pas suscit� l�adh�sion de l�ensemble de la famille universitaire. Un bilan sera pr�sent� demain � l�occasion de la cl�ture de la journ�e d��tude qui sera couronn�e par une conf�rence de presse anim�e par Harraoubia.
Nawal Im�s

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