Actualit�s : POLITIQUE SALARIALE
Le FCE pr�ne l�augmentation du pouvoir d�achat


Le pr�sident du Forum des chefs d�entreprise (FCE), Omar Ramdane, a, hier sur les ondes de la Cha�ne III de la radio nationale, pr�n� la n�cessit� d�une augmentation cons�quente du pouvoir d�achat. En ce sens, quoique r�it�ratif, le pr�sident du FCE a appel� tant � augmenter le salaire nominal absolu qu�� r�duire les charges des entreprises et dont les niveaux actuels sont, selon lui, trop �lev�s.
Ainsi en est-il, outre le poids des charges sociales (9%), de la taxe sur la consommation dont il a jug� le niveau actuel (10%) trop �lev�, la taxe sur le chiffre d�affaires dont le degr� (2%) est aussi important, l�imp�t sur le b�n�fice des soci�t�s (IBS) et l�imp�t sur le revenu global (13%) trop �lev�s et devant lesquels les op�rateurs ne sont pas tous �gaux avec 40 � 50% d�op�rateurs (de l�informel) qui payent 0 imp�ts. Et Omar Ramdane de relever le paradoxe entre, d�une part, un produit int�rieur brut (PIB) qui a �t� multipli� par deux fois et demie en 10 ans et un PIB par habitant qui a doubl� mais s�av�re mal r�parti, et d�autre part, une masse salariale globale rapport�e au PIB qui a diminu� et fortement dans le cas de la Fonction publique. Cela m�me si le salaire national minimum garanti (SNMG) a �t� revu � la hausse ces derni�res ann�es en d�pit d�une hausse r�guli�re des co�ts de l��nergie et de l�eau. Tout en estimant qu�il est n�cessaire d�augmenter les salaires en conciliant les imp�ratifs �conomiques et d��quilibre social, le pr�sident du FCE a tenu � pr�ciser que la politique des salaires dont le SNMG se d�finit et se discute au niveau des entreprises, des conventions de branches et qu�il faut se d�partir, selon lui, de la logique dirigiste et centralisatrice d�un Etat d�cideur des salaires. R�futant de mani�re cat�gorique l�existence d�un probl�me de foncier industriel, le pr�sident du FCE a rejet� l�option de mettre en adjudication les surplus de terrains industriels qui rel�ve selon lui de �la c�cit� politique �. Et Omar Ramdane de renouveler sa proposition, qui n�a pas encore eu d��cho selon lui, de transformer les espaces non urbains contigus au projet de l�autoroute Est-Ouest en zones industrielles.
Il n�y a pas de probl�me de foncier
A l�instar de la zone industrielle de A�n-Defla, libre selon lui, des zones joignables ais�ment et en moins d�une heure par voie routi�re, ferroviaire et a�rienne et pouvant �tre g�r�es par les Chambres de commerce. Ce qui permettrait de d�senclaver ces r�gions et de cr�er de l�activit�, selon Omar Ramdane qui a estim�, ce faisant, que l�option Hauts-Plateaux est une bonne chose mais qu�elle doit �tre accompagn�e par des avantages fiscaux et modul�e en fonction du type d�activit� � implanter et qui int�resse l�investisseur, notamment. Dans ce sens, le pr�sident du FCE a estim� que le code actuel des investissements, datant de 2001, est en retrait par rapport � celui de 1993. Evoquant le processus de privatisation en cours, Omar Ramdane a relev�, � sa satisfaction, le fait que 70% des repreneurs d�actifs d�entreprises soient des nationaux et qu�il n�y a pas eu de licenciements mais cr�ation de 7000 postes d�emploi nouveaux. Toutefois, le pr�sident du FCE a appel� � aider plus les op�rateurs alg�riens en vue de relancer l�activit� �conomique, et � apporter plus de souplesse quant aux �ch�ances de paiement et d�exigence de fonds propres. Cela �tant, le processus de privatisation qui a manqu� de technicit� et de savoir-faire, de continuit� dans l�action et de rationalit�, et a p�ti de certaines r�sistances normales, d�h�sitations et de changements r�currents, mettra du temps, selon Omar Ramdane. Tout en affirmant que l�Alg�rie a les moyens de financer son d�veloppement, avec des prix du p�trole qui resteront �lev�s encore pour des ann�es, le pr�sident du FCE a n�anmoins r�torqu� que la politique de 0 dette ext�rieure n�est pas vraiment une bonne politique.
L�Alg�rie peut attirer les capitaux arabes

En fait, il est temps, selon lui, de construire une �conomie qui ne soit pas d�pendante de la rente p�troli�re et de pallier le manque de ressources humaines et d�expertise qui font d�faut. D�autre part, le pr�sident du FCE a affich� son ambition pour l�Alg�rie dont l�image devient de plus en plus r�confortante au niveau international et qui est en train d�am�liorer son climat d�affaires, en d�pit de certaines lourdeurs persistantes, d�attirer plus de capitaux et d�investissements �trangers et notamment arabes. En fait, l�Alg�rie peut, selon lui, attirer les surplus financiers arabes (300 milliards de dollars de recettes d�hydrocarbures dans le monde arabe), et attirer une partie des 500 milliards de dollars disponibles dans un fonds �mirati et m�me s�il a r�fut� que des contrats aient �t� r�cemment sign�s avec les op�rateurs de ce pays. Des investissements arabes potentiels hors hydrocarbures selon Omar Ramdane qui a relev�, par ailleurs, que les contacts entre op�rateurs alg�riens et fran�ais sont positifs. Cela m�me si la part de march� des produits fran�ais a tendance � diminuer comparativement � celle des produits chinois et de l�Asie du Sud- Est et que les engagements fran�ais, m�me importants et de plus en plus pr�sents, demeurent encore faibles.
Ch�rif Bennaceur

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