La corporation des chauffeurs de taxi s�inqui�te de l�ins�curit� et des agressions dont font l�objet et qui constituent les pr�occupations majeures qui focalisent toutes les discussions et toutes les peurs. L�on devine ais�ment toute la d�tresse et l�anxi�t� au sein de cette corporation devenue la cible des bandits. Trois agressions en l�espace d�une semaine auront suffi pour �veiller la conscience de ces artisans.
Les taxis de nuit sont la cible privil�gi�e de ces groupes d�individus agissant certainement sous les ordres d�un gang organis�. B. Samir, victime d�une agression, la semaine derni�re au centre-ville, affirme que le m�tier de �taxieur� se d�grade de plus en plus. �Nous sommes directement expos�s � tous les dangers�, dit-il. Il �num�re les cas d�agressions � l�arme blanche dont ont �t� victimes ses deux de ses coll�gues durant la m�me semaine. Cette situation a pouss� de nombreux chauffeurs de taxi � terminer leurs horaires d�s la tomb�e de la nuit. �Si nous d�passons 20 h, nous savons que nous sommes expos�s � un danger r�el�, avoue notre interlocuteur. Les chauffeurs de taxi qui assurent les dessertes intervillages ou d�autres localit�s � la p�riph�rie de la ville avouent �tre livr�s � eux-m�mes. Les plaintes d�pos�es n�ont pas eu de suite. On ne conna�t gu�re le nombre tous les cas d�agression sur les chauffeurs de taxi. L�un des artisans, repr�sentant la corporation, cite n�anmoins plusieurs cas de chauffeurs agress�s et violent�s. �Vous prenez des clients et, une fois dans un lieu isol� � l�abri des regards et � la faveur de la nuit, ils sortent couteaux ou bombes lacrymog�nes, alors le salut serait qu�on s�en sorte vivant quitte � �tre d�pouill� de la recette journali�re.�
J. L. Hassani

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