La localit� de Sidi-Abdeldjebar est rattach�e � la da�ra de Oued-El-Abtal. Sur une population �valu�e � 5 500 habitants, 75 % d�entre eux vivent dans la dizaine de douars que compte la commune o� l�on vit de l��levage et de l�agriculture.
Au passage d�un quelconque cort�ge officiel, les citoyens d�un geste machinal vous saluent. Ces sorties, ils en attendent beaucoup et elles sont parfois porteuses d�espoir. Ce lundi nous avons entendu dire � plusieurs reprises que l�on n�avait pas souvent vu des responsables d�filer en ces lieux. Un vieil homme dira m�me � l�adresse du wali de Mascara : �Revenez nous voir.� L�enseignement que l�on tire de ce genre de visite est la satisfaction affich�e par ces humbles habitants de ces douars parfois isol�s apr�s la concr�tisation de projets de d�veloppement qui ont �t� n�cessaires pour am�liorer un tant soit peu leurs conditions de vie. Il est vrai aussi que l�on n�a pas encore r�pondu � toutes les attentes puisque �a et l� l�on accuse encore un d�ficit en AEP, en �clairage public et que l�on fait aussi face � cette impraticabilit� de chemins d�acc�s aux diff�rents douars que sont Metabiche, Ouled-Aouf, douar Zoua, Oulhassa et autre Medjaref. Dans le deuxi�me douar o� sont recens�es une trentaine de familles, ce sont une quinzaine d��coliers qui font quotidiennement 3 � 4 kilom�tres � pied pour rejoindre l��cole de Seba�hia. L�on apprendra aussi malheureusement que face � l��loignement, certains enfants ne fr�quentent plus l��tablissement scolaire ou n�ont pas �t� scolaris�s du tout. Au douar Zoua, distant de 6 km de Sidi-Abdeldjebar et � l�instar de l�agglom�ration suscit�e qui devrait b�n�ficier de la r�fection du chemin donnant acc�s � la RN 91 sur une distance de 5,1 km, il sera �galement proc�d� � la r�habilitation du parcours de 1,3 km qui n�cessitera une enveloppe financi�re de 4 millions de dinars. Celui de Metabiche est log� � la m�me enseigne et le calvaire devrait �tre termin� pour les 24 familles apr�s la d�cision de lancer les travaux d�am�nagement sur le site qui donne acc�s � ce hameau. Le douar Oulhassa constitue lui l�agglom�ration secondaire la plus importante de la commune de Sidi-Abdeldjebar avec ses 584 habitants et 82 enfants scolaris�s. L�, il n�y a point d��cole. Abdelkader, 7 ans et Djebar, candidat � l�examen de sixi�me font �tat de leurs difficult�s � parcourir les 3 � 4 kilom�tres s�parant l��cole de leur domicile �makane la tadhamoune la oualou�, entendons- nous dire. L�allusion est claire. L�on apprendra plus tard qu�un bus est charg� de transporter les �l�ves des cycles moyen et secondaire. La perspective de r�habilitation de la route est �galement �voqu�e comme ce fut le cas il y a quelques mois � Medjaref. Ici, l�acc�s reliant la RN 91 � l��cole sur une distance de 234 m a �t� r�habilit�. Alors qu�on �tait au terme de la visite, le cort�ge s�arr�te devant quelques citoyens qui tiennent � prendre langue avec le premier responsable de l�ex�cutif. Nous voulons �tancher notre soif, dira septuag�naire. Et il �voque alors ces 8 familles qui sont priv�es d�eau pour cause d��loignement car le reste des habitations est aliment� par citerne � partir de la commune. Apr�s discussions et r�flexion, il sera d�cid� s�ance tenante la r�alisation d�une b�che � eau pour un co�t de 30 millions de centimes. Nous avons ainsi parcouru l�ensemble du territoire de la commune de Sidi- Abdeldjebar l�une des communes les plus d�sh�rit�es que compte la wilaya de Mascara. Les revendications sont nombreuses et les habitants prennent leur mal en patience. Il est vrai que ces localit�s sont en phase de reconstruction et ce sont 125 aides � l�habitat rural qui ont �t� inscrites pour le programme quinquennal 2005- 2009. Ceci a d�j� favoris� le retour de populations et de nombreuses familles y sont encore candidates. Lors des discussions entre le wali et les citoyens nous avons conclu une chose. Ces derniers, malgr� les difficult�s inh�rentes � la qualit� de la vie, appr�cient le langage de v�rit�, car ils ont longtemps souffert de promesses non tenues pendant des d�cennies. Les ponts ne sauraient �tre r�tablis qu�� ce prix-l�.
M. Meddeber

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