R�gions Ouest : FAMILLES DES HARRAGAS DISPARUS EN MER A ORAN
�Quel est le sort des Alg�riens dont les corps auraient �chou� sur les c�tes espagnoles et marocaines ?�


Submerg� par des dizaines de personnes venues s�informer sur les voies � suivre pour rechercher des pistes pouvant les renseigner sur leurs proches port�s disparus en mer, le Croissant-Rouge alg�rien � Oran, au service des d�munis et qui intervient �galement dans les situations de s�paration prolong�e des membres d�une m�me famille et o� les proches sont sans nouvelles, pour r�tablir et maintenir les liens familiaux, a tenu hier une rencontre avec toutes ces familles de harragas, afin de recenser le nombre de ces personnes recherch�es.

Au moins 50 personnes, n�ayant plus donn� de nouvelles, dont les p�riodes varient entre 3 mois et deux ans, ont �t� inscrites par leurs proches. Pour une meilleure prise en charge de ces familles, le Croissant-Rouge alg�rien a cr�� un service de r�tablissement des liens familiaux (RLF). D�s lors, un formulaire appropri� est remis � chacun o� il peut y inscrire toutes les informations concernant son proche disparu dans le cadre de l�immigration clandestine. Cette d�marche permet d�effectuer des recherches par le canal du r�seau des services RLF des Croix et Croissant- Rouge du monde entier. Pour le cas des jeunes dont les corps auraient �chou� sur les c�tes espagnoles et marocaines, ou tout simplement des jeunes qui pourraient se trouver en tant que rescap�s dans l�un de ces deux pays, l�un des repr�sentants du service RLF expliquera aux familles pr�sentes qu�une fois remplis, ces formulaires sont adress�s au Croissant-Rouge � Alger qui les transmettra au Croissant-Rouge espagnol, celui-ci leur renvoie les r�ponses qui font suite � ces recherches. Concernant les corps, dont on ignore le pays d�origine et qui ont �chou� sur les c�tes espagnoles, les familles des harragas disparus ont adress� un message au pr�sident de la R�publique afin qu�il r�agisse quant � cette situation d�plorable et humiliante. �Qu�ils nous ram�nent nos enfants morts ou vivants, m�me si par la suite la loi veut les punir, nous l�acceptons, mais qu�il fasse quelque chose�, dira l�un des intervenants parmi une quinzaine de familles de ces harragas disparus. Un autre prendra la parole pour d�crire leur d�sarroi et leur impuissance la plus absolue dans cette affaire. D�s que l�information de corps ayant �chou� en Espagne leur est parvenue pour la plupart par des proches �tablis en Espagne, �nous avons appel�, dit-il, le consul alg�rien en Espagne afin qu�il prenne des initiatives pour la reconnaissance des corps, qui seraient au nombre de six, ce dernier n�a � ce jour rien fait� et de poursuivre : �Par la suite, on nous a parl� de 9 corps rep�ch�s sur les c�tes marocaines, nous avons alors contact� le consulat du Maroc � Oran, une femme nous a confirm� l�information, le lendemain en rappelant, un homme nous r�pond il n�y a pas de corps, avant de raccrocher. A qui allons-nous � pr�sent nous adresser ? Comment faire pour savoir s�il s�agit de nos enfants ?� Leur d�sarroi est motiv� par la crainte de se dire que leurs proches auraient subi le m�me sort que ces corps non r�clam�s et non identifi�s qui sont enterr�s dans l�anonymat. Afin que leurs recherches soient plus efficaces, des familles de harragas disparus ont pr�vu de tenir hier apr�s-midi, une r�union pour la cr�ation d�une association. En attendant, des r�ponses � toutes leurs questions et plus pr�cis�ment sur le sort de leurs proches port�s disparus, les jeunes continuent leur travers�e de la mort, puisqu�au moment m�me de la rencontre, l�un des pr�sents a re�u l�information, qui nous a d�ailleurs �t� confirm�e, � savoir qu�une op�ration de secours des gardes c�tes avait permis d�en secourir sept, dont deux femmes rescap�es au large de Cap-Falcon. Amal B.

APRES DEUX TENTATIVES DE DECOLLAGE
L�attente des passagers du vol AH 1060 �tait des plus insupportables

Apr�s deux tentatives de d�collage, les passagers du vol d�Air Alg�rie AH 1060 en partance vers Paris, dont le d�part �tait pr�vu � 8h50, ont subi durant la journ�e de ce 15 mai 2006 une attente des plus d�sagr�ables. Selon l�un des passagers de ce vol, ils avaient embarqu� � l�heure et au moment du d�collage, alors que l�avion commen�ait � prendre de la vitesse, le pilote a frein� jusqu�� l�arr�t de l�appareil. Les passagers ont �t� reconduits � l�a�rogare. D�s lors, nous dira notre interlocuteur, une �quipe de techniciens fut d�p�ch�e sur place pour effectuer les v�rifications et les r�parations n�cessaires de la panne en question. Apr�s 1h30 d�attente, les passagers ont �t� appel�s � embarquer de nouveau dans le m�me appareil apr�s avoir �t� r�vis�. Seconde tentative de d�collage qui �choue car apr�s avoir pris de la vitesse, le pilote d�cide d�immobiliser de nouveau l�appareil. De retour � l�a�rogare, les passagers, toujours selon notre interlocuteur, n�ont pas �t� autoris�s � en sortir pour aller manger, �on nous dira que le vol aura lieu vers 12h30 et que nous aurions droit � notre d�jeuner, une heure apr�s, on nous apprend que l�appareil qui devait nous prendre en charge allait finalement sur Marseille. Jusqu�� 14 heures, nous attendions toujours et aucun repr�sentant d�Air Alg�rie n��tait venu nous rassurer�. Ce passager nous raconte le calvaire v�cu par ces passagers d�autant qu�il y avait des enfants et une vieille femme diab�tique, tous n�en pouvaient plus de cette attente. D�s lors, apr�s avoir manifest� leur m�contentement vers 14h11 mn, un d�jeuner leur a �t� servi, et le chef d�escale est venu s�enqu�rir de leur situation. Les passagers de ce vol pr�vu � 8h50 ont �t� inform�s �sans grande conviction� qu�ils prendront leur vol � 17 heures. Nous avons tent� de joindre le chef d�escale d�Air Alg�rie pour plus de pr�cisions mais ce dernier �tait injoignable. A une heure du troisi�me embarquement pr�vu � 17 h, aucune annonce officielle n�avait �t� faite. �Quelle que soit l�heure o� notre avion d�collera le mal est fait, nous avons v�cu un v�ritable calvaire�, conclut notre interlocuteur.
A. B.

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