R�gions Centre : TIZI-OUZOU
Le foncier, une pr�occupation des arouch


Les arouch, plus exactement le reste de feu le mouvement citoyen, vont tenter de rebondir sur deux ou trois aspects, tr�s sensibles, qui pr�occupent l�opinion au niveau de la wilaya. Ils promettent de passer de la d�nonciation � la phase active en accompagnant tous ceux qui ont une ou des raisons de se plaindre de la gestion du foncier, de la prolif�ration des lieux de d�bauche et de l�ins�curit�.
Trois th�mes mobilisateurs qui font les gorges chaudes dans tous les milieux sociaux et qui, pourtant, n�ont r�uni que quelques dizaines de personnes le samedi 13 mai en fin de soir�e au si�ge de la CADC. Une pr�sence plut�t insuffisante � au regard des �chos retentissants des th�mes inscrits � l�ordre du jour � et h�t�roclite mais repr�sentative aux yeux des organisateurs se pr�valant de regrouper des cadres, des fonctionnaires, des repr�sentants de quartiers, des attributaires de lots de terrains qui se heurtent � l�opposition d�ex-propri�taires et � l�indiff�rence des autorit�s, des expropri�s en butte soit aux b�n�ficiaires de d�cisions d�attribution et de permis de construire soit encore aux convoitises de l�administration sur le restant de leurs terres, de ceux qui attendent d��tre recas�s depuis 20 ou 30 ans, apr�s leur spoliation pour cause d�utilit� publique... Un concentr� de frustrations, d�injustices, de col�res et de r�voltes contre d�anciens �lus et responsables coupables de trafic et de dilapidation du foncier, de complicit� dans la prolif�ration des lieux de d�bauche et de laisser-faire en mati�re d�ins�curit�. Sur ce dernier point les intervenants, qui ont mont� en �pingle, avec une dose d�exag�ration, les agressions, les enl�vements et les vols enregistr�s ces derniers temps dans la wilaya pour r�clamer plus de forces de s�curit� et d�efficacit� dans la lutte contre le banditisme et la d�linquance, n��taient en phase avec Mustapha Mazouzi en particulier d�celant derri�re cette forte pr�occupation une sollicitation directe ou indirecte du retour de la gendarmerie, d�cr�t�e ind�sirable par les arouch suite � l�assassinat de plus de 120 jeunes au cours des �v�nements du Printemps noir. L�ins�curit� est un probl�me national dont la prise en charge n�cessite la contribution de tous les citoyens, l�Etat ne peut pas mettre un policier derri�re chaque citoyen, il ne peut pas venir � bout de la criminalit� dans une situation marqu�e par un fort taux de ch�mage et par l�abandon de la jeunesse � son propre sort ainsi que par l�incivisme qui se d�veloppe au sein de la soci�t� o� les gens assistent sans r�agir aux agressions, r�torquera en substance M. Mazouzi aux intervenants trop alarm�s par les agressions et les vols quasi quotidiens, par les enl�vements survenus ces derniers temps � Dellys, Boudjima, Tigzirt, Makouda, par les Azeffoun, par les faux barrages... Contrairement � l�ins�curit�, la fermeture des lieux de d�bauche est approuv�e presque sans d�bats par l�unanimit� des pr�sents offusqu�s par le d�veloppement du ph�nom�ne encourag�, selon Mazouzi, par d�anciens responsables �corrompus� de la S�ret� de wilaya, d�sign�s nomm�ment afin que nulle �quivoque ne subsiste � cet �gard. Une p�tition de 25 000 signatures sera remise prochainement, � ce propos, au wali par une d�l�gation mixte, a-t-on laiss� entendre au cours de la r�union. La discussion sur le foncier aura �t� le clou de l�assembl�e pr�sid�e par Bela�d Abrika, sans pr�ambule de la part des organisateurs, a pris la forme d�un r�quisitoire dress� par les intervenants contre d�anciens responsables, plus particuli�rement l�ex-wali l�inspecteur g�n�ral et le directeur de l�agence fonci�re de Tizi-Ouzou. Il a �t� question de dilapidation du foncier avant et apr�s d�cembre 2003, date o� une commission ad hoc succ�da aux agences fonci�res communales, de substitution de gens bien plac�s aux simples citoyens en mati�re d�attribution de terrains, de falsification de PV de r�union d�ex-conseils d�administration des agences fonci�res, de cr�ation de coop�ratives sur des espaces verts et de lots entre les b�timents au profit de gens privil�gi�s et � but sp�culatif, de publication indues d�actes de propri�t�s en violation de la r�glementation en vigueur, de pratiques discriminatoire en mati�re de prix de cession sur les m�mes sites, 30 000 DA pour les uns et 3 000 DA pour d�autres, de casements promis depuis 20 ou 30 ans qui n�ont pas encore abouti, de l�indiff�rence, l�administration face � l�opposition que rencontrent certains attributaires de lots de terrain, titulaires d�actes et de permis de construire, de d�rogations sign�es par l�ex-wali six jours apr�s la d�cision de sa mutation ait �t� rendue publique... Les comit�s de quartiers des tours villas (60 logements) de G�nie-Sider (600 logements), du 11 d�cembre entre autres ont fait �tat de convoitises visant leurs espaces verts promettant de s�y opposer de toute leur force. Ce point particuli�rement complexe et d�licat met en exergue l��tat d�anarchie pr�valant jusque-l� dans la gestion du foncier, une v�ritable mine d�or aux mains d�exd�cideurs et de tous ceux qui gravitent autour d�eux et disposent de bras longs si l�on croit certaines interventions virulentes et argument�es. La r�union a �t� couronn�e par l�installation d�une commission de travail charg�e de finaliser le dossier en cours d��laboration et d�arr�ter les propositions susceptibles de faire l�objet de d�cisions lors des prochaines discussions avec le nouveau wali qui a, rappelle-t-on, mis fin aux fonctions de la commission ad hoc clou�e au pilori au cours de cette r�union. En marge de l�assembl�e, nous avons appris que M. Mazouzi a fait l�objet, � deux reprises, de graves menaces d�un inconnu qui serait du minist�re de l�Int�rieur et qui de surcro�t connaissait l�endroit exact de sa cible, � Alger, au moment des deux conversations t�l�phoniques. Mazouzi aurait, par ailleurs, failli ne pas avoir son passeport en liaison lui semble-t-il avec la plainte d�pos�e contre lui par l�actuel wali de Blida pour diffamation suite aux accusations qu�il a prof�r�es sur le plateau de BR TV, reprises quelques semaines plus tard dans une d�claration rendue publique par les arouch.
B. T.

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable