La Direction de la jeunesse et des sports de BBA en collaboration avec la ligue de wilaya de body-building, sous l’égide de la Fédération nationale de la discipline sportive en question, a organisé le premier championnat national de culturisme.
Cent cinquante athlètes représentant 23 wilayas, membres de la Fédération
nationale, 7 arbitres fédéraux et un public massif constitué essentiellement
d’amateurs du sport des muscles étaient au rendez-vous du 23 au 26 mai à la
maison de la culture Mohamed-Boudiaf. Selon Moussa Messaour, président de la
Fédération : “Le niveau de la compétition était appréciable pratiquement
dans toutes les catégories ce qui mènerait à penser qu’il faudrait en
profiter pleinement de ce sport”. Et comment ne pas se fier à de telles
déclarations si l’on sait que le monsieur est avant tout un ancien athlète
de la discipline qui a représenté dignement les couleurs nationales, et
fondateur de l’association nationale de body-building en 1995 puis, il y a à
peine un mois, le fondateur de la Fédération nationale. A. Merikhi,
président de la Ligue de wilaya se prononcera à son tour favorablement sur
l’événement sportif en estimant que “le niveau fut bon toutes catégories
confondues” et qu’il est satisfait en particulier de la forte présence du
public tout en insistant de faire remarquer qu’il serait grand temps
d’apprendre les vraies pratiques d’un sport que d’aucuns pratiquent de
manière très risquée d’où le risque de complications pathologiques
dramatiques. Profitant d’une pause, H. Khedari, un jeune arbitre nous
explique que “le jugement porte essentiellement sur trois critères
fondamentaux, à savoir les proportions du corps, sa symétrie et la masse
musculaire dans une exhibition complexe du double triceps, des dorsaux, des
abdominaux, cuisses... après plusieurs jeux de comparaison des athlètes
triés par les juges dans une alternance marathon”. Sur les 40 compétiteurs
qualifiés en finale entre juniors et seniors sur des catégories allant de 65
à +100 kg, se sont illustrés H. Naïm (Skikda), M. Slimani (Alger), dans les
- 65 kg, K. Masmoudi (Alger), H. Raghdi dans les -70 kg, H. Ali Abdesmed
(Tiaret) et D. Berrabah (Sidi-Bel- Abbès) dans les -75 kg. Notons au passage
la présence symbolique de A. Traïkia dit Ammi Ali, l’Oranais d’origine
bordjienne qui a commencé à pratiquer le sport en question depuis 1962
lequel félicitera longuement les organisateurs et se disant impressionné par
la qualité de l’accueil et du travail professionnel de K. Kherroubi,
président du comité d’organisation. En fin de spectacle, responsables locaux
et presse eurent droit à un geste d’honneur de la part du président de la
fédération lequel pense déjà à proposer la ville de Bordj pour
l’organisation du prochain championnat d’Afrique de body-building. Saâdène
Ammara
AMAR ZAHI
Entraîneur national et athlète d’élite
Le Soir : C’est un honneur de vous avoir à Bordj comme
personnalité hautement considérée à l’échelle internationale en bodybuilding
Amar Zahi : Je n’ai raté aucune compétition de quelque ordre soit-elle
depuis que je suis entraîneur national.
Vous êtes aussi athlète...
Effectivement, sauf que ma participation est principalement limitée aux
compétitions internationales
On a appris que vous êtes en cours de préparation du championnat
d’Afrique, est-ce le cas ?
Effectivement, je serai prêt à entamer la compétition en question à partir
du mois de septembre
Un aperçu sur votre palmarès...
J’ai participé à quatre Championnats du monde où j’étais classé dixième
en 1996. J’ai obtenu deux titres arabes, un titre africain et dix
championnats d’Algérie
Qu’est-ce que vous attendez de Bordj ?
Je n’ai jamais sollicité les gens pour être pris en charge, en revanche, si
les sponsors de Bordj, me proposent des contrats, je n’hésiterai pas à
m’engager pour défendre les couleurs nationales
Avez-vous déjà été “financé” par des opérateurs algériens ?
On ne m’avait jamais financé. J’ai toujours agi en solitaire.
Paradoxalement, j’ai été en revanche sponsorisé par des opérateurs espagnols
qui avaient sollicité mon corps pour des publicités.
Un dernier mot
Je suis disponible pour tous ceux qui veulent défendre l’emblème
national.
Propos recueillis par Saâdène Ammara