P�riscoop : BAZOOKA
La mani�re forte
PAR MOHAMED BOUHAMIDI
mbouhamidi2001@yahoo.fr


Avec l�interpellation de Bessila Khaled, coordinateur Est, du coordinateur Ouest et de Cherbal, coordinateur du Centre, du Syndicat autonome des enseignants du sup�rieur, le gouvernement passe � la mani�re forte. Des points importants restent pourtant incompr�hensibles. Un ministre d�clare qu�il est pour une augmentation des salaires.
Des organisations patronales ont fait la m�me d�claration m�me si nous avons compris qu�il la compenserait par une demande de baisse des taxes et pr�l�vements obligatoires, mais enfin ! Ils d�fendent leurs int�r�ts et tout Alg�rien, tout groupe social devrait pouvoir le faire normalement et sans pression. Ce n�est pas le cas. Une gr�ve des v�t�rinaires vient d��tre interdite. L�impression g�n�rale est que le recours syst�matique aux tribunaux risque de vider de son sens le droit constitutionnel de gr�ve et d�organisation autonome des travailleurs. Le gouvernement par sa voix la plus autoris�e pr�voit une augmentation des salaires. Ces donn�es laissent ou laisseraient � penser que cette d�cision lourde �tant prise, le gouvernement ou ses minist�res les plus concern�s par la question allaient inviter les partenaires, les informer de la d�cision et aborder avec eux les modalit�s et les aspects connexes. Rien de tout cela. Bien au contraire ! L�observateur constate que cette mesure destin�e en principe � calmer la tension sociale a l�effet inverse. Par le fait du gouvernement qui refuse de communiquer clairement et de dialoguer franchement. Cherchez l�explication, il doit y en avoir une. Pire, avec l�arrestation de Cherbal, le but devient �vident que le pouvoir veut intimider, casser, briser le mouvement. Pour une fois le CNES ou certains de ses militants ont pr�t� le flanc. Ils ont accept� d�aller � la bataille en rangs dispers�s et sur l�option la plus difficile : la gr�ve ouverte. Mais ils sont en droit de d�cider des formes de lutte qui conviennent aux enseignants et � leur strat�gie syndicale. N�emp�che dans la tradition universitaire, la r�pression est tr�s mal per�ue. D�autres enseignants et d�autres centres universitaires rejoindront le mouvement rien que pour cela. Le pouvoir ne s�en doutait pas ? Le pouvoir s�en moque ! Sinon,il n�aurait pas d�pos� plainte contre les militants, via son minist�re de l�Enseignement sup�rieur.
M. B.

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