C'est le 8 Mars, c'est la f�te internationale de la femme et celle-ci n'est pas faite pour �voquer seulement la situation des adultes et plus encore si, comme dans le cas de Talhi Khadidja Yasmina, elle demeure la seule fille de toute la wilaya de Constantine � l'exception du chef-lieu de commune � pratiquer un sport o� il est difficile de s'affirmer : la natation.
Cela est d'autant plus contraignant qu'il n'existe qu'un seul bassin pour plus de 700 000 habitants. C'est aussi dans un univers machiste � l'exc�s que cette graine de champion de 9 ans tente vaille que vaille de s'affirmer, s'astreignant � un plan de charge physique important m�me s'il est "scientifiquement" conduit par son entra�neur d'une part et ses parents directs d'autre part. "Je suis venue � la natation parce que tout d'abord j'aime l'eau. Les vacances en bord de mer avec mes parents m'ont beaucoup aid�e, mais c'est surtout gr�ce � un �ducateur qui m'a remarqu�e que s'est faite mon orientation vers cette discipline" nous dira Mlle Talhi qui arrive � concilier une �ducation scolaire o� elle excelle, un d�placement quotidien de 30 km pour rejoindre l'unique bassin de la ville et se consacrer aussi � ses amis (es) de la cit� qu'elle accompagne dans leurs jeux. A neuf ans elle est, au niveau local, un peu la championne de tout (scolaire, comp�tition de clubs) au niveau local m�me s'il n'y a pas un grand engouement, � proprement parler, qui corserait le challenge et d�cuplerait les d�fis. Mais�"J'ai encore tout mon temps, je suis encore tr�s jeune et avec le temps, je vais acqu�rir confiance, exp�rience et esprit guerrier pour me surpasser". Ce qui est incontestable compte tenu des exigences de la discipline o� la progression rel�ve aujourd'hui presque du domaine de l'impossible et des capacit�s humaines. Il faut toutefois souligner que Khadidja est issue d�une famille de sportifs autant du c�t� paternel que maternel. Elle a su allier activit� activit�s ludiques d�une part, en ne se coupant du reste de ses camarades de cit� qu�elle c�toie autant que possible, activit�s sportives contraignantes compte tenu des conditions de travail auxquelles elle reste soumise malgr� son �ge et les capacit�s de r�cup�ration du fr�le corps qu�elle porte et surtout performances scolaires o� elle excelle dans tous les domaines. Dans ce cas d�esp�ce, existe-t-il finalement une issue � une fille qui n�a pas encore atteint dix ans dans une discipline o� l�on pense d�j� � la retraite une fois le cap des vingt quatre ans pass� ? C�est bien entendu la question qui reste pos�e aux responsables communaux du Khroub o� il n�existe pas un seul bassin, � ceux de la Direction de la jeunesse et des sports plus port�s sur le football et la gestion hasardeuse des clubs de la ville ou encore en minist�re qui �pond� texte sur texte pour encourager l��mergence de talents nouveaux toutes comp�titions confondues mais sans pour autant faire suivre ses d�cisions sur le terrain ou du moins s�en inqui�ter.
Adlane B.

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