Le ministre de la Communication, Hachemi Djiar, qui se propose d�accomplir la charge du porte-parole du gouvernement sans �tre officiellement investi d�une telle mission, semble bien parti pour reconduire et maintenir le statu quo au niveau du secteur, n�vralgique, il faut le dire, qu�il g�re d�sormais, depuis une dizaine de jours. La presse, convi�e, hier, quasiment au pied lev�, � une rencontre organis�e, non point au si�ge du minist�re mais � la salle de conf�rences de l�Agence Presse Service (APS), a eu plut�t � �couter un cours magistral sur le droit et la libert� de la presse qu�� noter des actions inscrites dans l�agenda du ministre.
Sofiane Ait Iflis Alger (le Soir) - Relativement au secteur, rien, en effet, de ce que l�actualit� retient comme pr�occupations dominantes ne semble figurer au chapitre de la lettre de mission du ministre de la Communication. Hier, en tout cas, il s�est appliqu� � confiner les termes de son long la�us dans le strict p�rim�tre du constat. Ainsi, � br�ve et moyenne �ch�ance, il n� y aura ni r�vision du code de l�information, ni d�p�nalisation des d�lits de presse et encore moins ouverture des m�dias lourds � l�initiative priv�e. Si le ministre a cependant promis de �r�fl�chir � haute voix � avec les professionnels du secteur, ce n�est pas un rendez-vous pris pour une r�flexion autour des pr�occupations pr�cises. Il n�en a �num�r� aucune. Mais ce qui a, chez lui, le m�rite d��tre clairement dit reste, incontestablement, le maintien, pour l�heure, de la situation en l��tat. �L�ouverture a besoin d��tre pr�par�e. Sommes-nous capables de faire face � la concurrence ?� a-t-il affirm� pour signifier que l�heure n�est pas � la r�volution dans le secteur de la communication. Le ministre a estim� que le pays �est en convalescence� et que, du fait, il ne faut rien pr�cipiter. Pour M. Djiar, Il faudra d�abord d�terminer une strat�gie pour un plan d�action futur, laquelle strat�gie devra �tre �labor�e compte tenu de deux v�cus distincts, les p�riodes 1989-1999 et 1999-2006. La convocation de la d�cennie 89-99 poursuit, chez Djiar, de justifier, d�une certaine fa�on, le maintien de l�ordre �tabli dans le secteur de la communication. � La d�cennie 89-99 a �t� une phase de d�sordre g�n�ralis�, sur tous les plans, y compris psychologique. L�ouverture politique et m�diatique a profit� aux id�es totalitaires qui se sont propag�es. Le soci�t� a �t� surprise par un cataclysme �. On ne peut mieux s�armer encore de l�argument s�curitaire pour poursuivre de verrouiller et le champ politique et le champ m�diatique. Si, s�agissant du secteur de la communication, le ton est au maintien du Statu quo, il n�en est pas de m�me de la sph�re �conomique, � laquelle le gouvernement destine le principal de son action. Le ministre de la Communication a, sans �tre officiellement investi d�une telle mission, pris sur lui d��voquer dans le d�tail l�ordre du jour du dernier conseil du gouvernement. Un conseil, a-t-il soulign� d�embl�e, consacr� � au recentrage du mode op�ratoire de l�action gouvernementale � et � l�examen en profondeur de la strat�gie de la promotion de l�investissement. � Je ne suis pas le porte-parole du gouvernement. J�ai juste pens� qu�il est de mon ressort, en tant que ministre de la Communication, de vous fournir de l�information � propos du conseil du gouvernement �, a-t-il r�pliqu� � une question de savoir s�il �tait nomm� porte-parole du gouvernement. Cependant, il n�agit pas de son propre chef. � Je poursuivrai � l�avenir de rendre compte des r�unions du conseil du gouvernement �, a-t-il ajout�, expliquant que cela int�gre � le nouveau style de communication du chef du gouvernement �. Plus clairement, il s�entend que c�est Belkhadem qui lui a sugg�r� d�ainsi agir. Dans les faits, cela dit, Djiar est, donc, porte- parole du gouvernement. Enfin, pour sa premi�re sortie face � la presse, les deux secteurs confondus, le ministre a prest� sans les cam�ras de l�ENTV. Enigmatique absence des cam�ras de l�Unique.
SAI

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