Les politiques portent la responsabilit� des faibles �changes �conomiques entre l�Alg�rie et le Maroc. Ce constat sans appel a �t� fait hier par le vice-pr�sident du Forum des chefs d�entreprise. Cons�quences de la non-�dification du Maghreb : des discussions en solo avec l�Union europ�enne, un march� isol� et un s�rieux retard dans la croissance des pays concern�s.
Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Les �changes entre les deux pays ont atteint 406 millions de dollars en 2005. En d�pit d�une hausse de 18% par rapport � 1996, ce volume est d�risoire au regard des potentialit�s qui existent des deux c�t�s des fronti�res. Une situation due aux �vicissitudes� impos�es par des relations politiques souvent tumultueuses. Cette analyse r�sume l�essentiel de l�intervention de M. Hamiani lors de la rencontre-d�bat entre entrepreneurs marocains et alg�riens, organis�e en marge de la 39e Foire internationale d�Alg�rie. Le repr�sentant du Forum des chefs d�entreprise parlera du �co�t du non- Maghreb� et dira que le retard pris pour l��dification du Maghreb a eu pour cons�quence directe, la signature d�accords avec l�Union europ�enne en solo. �Les diff�rents pays du Maghreb auraient pu arracher plus de droits s�ils avaient n�goci� en bloc soud�, affirme-t-il. Autre retomb�e, la mise en quarantaine des march�s au regard du faible taux d��changes entre les pays du Maghreb. Le taux ne d�passe pas les 3% du volume total des �changes. C�t� croissance, deux points sont perdus annuellement alors que le march� du travail n�a pu se d�velopper. En raison de la non-mobilit� des travailleurs, les opportunit�s ne sont pas saisies par les travailleurs du Maghreb, ce qui ne fait que gonfler le taux du ch�mage, st�rilisant de ce fait toutes les initiatives de la soci�t� civile. En d�pit de toutes ces entraves, le Forum des chefs d�entreprise appelle � la redynamisation des �changes au sein du Maghreb et un rapprochement des entrepreneurs des diff�rents pays membres. M. Hamiani est � ce titre s�r que le partenariat p�sera sur la construction du Maghreb. Un avis que partage le ministre marocain du Commerce ext�rieur. Optimiste quant � l�avenir des relations d�affaires, il appellera les investisseurs � saisir toutes les opportunit�s qui se pr�sentent. Il n�omettra pas de rappeler n�anmoins que 90% des �changes entre l�Alg�rie et le Maroc repr�sentent les produits p�troliers qui raflent 90% du total. Un constat qui ne fait que confirmer que le politique fait encore de l�ombre � l��conomique�
N. I.

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