Actualit�s : PRIVATISATIONS
Des experts en parlent


Les privatisations des entreprises publiques �conomiques �taient hier au menu d�un �change entre experts et universitaires organis� par la Conf�d�ration des cadres de la finance et de la comptabilit� au si�ge de la fondation Ebert, � Alger. Le d�bat, que l�initiative poursuivait de susciter, n�a, � proprement parler, pas eu lieu. Hormis quelques journalistes venus assurer la couverture de la rencontre, les contradicteurs des quatre intervenants, les Drs Bahloul et Hamdi, Me Zahi et l�ancien gouverneur de la banque d�Alg�rie, Hadj Nacer, n��taient pas au rendez-vous.
Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Ces d�fections n�ont pas �t�, il va sans dire, pour rass�r�ner le pr�sident de la conf�d�ration, Karim Mahmoudi. Il les a d�plor�es. Ce qui est tout � fait l�gitime. Seulement, Mahmoudi a commis encore le p�ch� mignon de brocarder les journalistes, comme si c��tait de leur faute si ses convives du jour ne se sont pas bouscul�s au portillon. �Vous savez, il y a beaucoup de gens qui ne viennent pas aux rencontres du fait de la pr�sence de journalistes. C�est vrai que 5% des journalistes sont aux ordres, donc ce n�est pas tous les journalistes �, a-t-il maladroitement tent� de justifier les d�fections ayant marqu� la rencontre. Cela �tant, les quatre communicants, qui ont tent�, chacun selon ses r�f�rents, de cerner la probl�matique des privatisations, se sont rejoints � conclure � trop d�approximations dans la conduite des op�rations, ou de l�option. Pour M. Bahloul, des �minents �conomistes ont trouv� dans l��chec alg�rien mati�re � battre en br�che le fameux �consensus de Washington� et ses dix commandements. Autrement dit, dixit Bahloul, il ne suffit pas de lib�rer les march�s concurrentiels pour que �a marche. Pr�sident de l�ordre des experts comptables, M. Hamdi s�est attard�, lui, sur les liquidations des entreprises publiques op�r�es jusque-l�. Selon lui, il y eut absence de strat�gie dans la conduite des op�rations. �Le seul souci des ordonnateurs des liquidations �tait d�ordre social, au d�triment de l�outil lui-m�me�, a-t-il dit, ajoutant que � les �valuations ont �t� confi�es � des bureaux d��tude au lieu et place des experts�. Il a soulev�, par ailleurs, l�absence de diligence imm�diate dans l��tablissement des actes de cession. Pour sa part, Me Zahi a mis en relief les implications juridiques des privatisations, notamment l�assainissement du patrimoine des entreprises � privatiser qui n�a pas �t� fait alors que les privatisations �taient lanc�es. L�ancien gouverneur de la banque d�Alg�rie, Hadj Nacer, a �voqu�, le concernant, l�absence d�arbitrage, ce qui a fait que les privatisations ne cessent de grincer. Pour lui, la solution est dans �le d�verrouillage du champ �conomique �. Statistiques ? On a appris que sur les 1200 entreprises concern�es par la privatisation, seules 333 l�ont �t� jusque-l�. On a �galement appris que pour absorber l�ex-RDA, pas moins de 1000 experts ont �t� mobilis�s.
S. A. I.

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