Restons sur la question des jeux. Vos enfants ou vos petits fr�res doivent vous demander parfois de l�argent pour aller au cyber. Rien de plus normal. Un grand �conomiste a d�j� expliqu� que l�offre cr�e la demande. Et puisque des jeunes ont ouvert des cybers, des clients se pr�sentent dont les bambins et les ados. Ils se mettent � plusieurs, rassemblent l�argent n�cessaire pour occuper deux ou trois postes en r�seau et choisissent un jeu de guerre et de violence. Tant pis pour les responsables du pays qui prennent l�Internet pour une source du savoir.
Au plan philosophique, ils en sont au scientisme, cette th�orie qui croyait, au XIXe si�cle que la science �tait en soi une source de progr�s infinie qui allait par miracle am�liorer l�humanit�. Sans �gard aux rapports de domination et d�esclavage moderne. Et non sans un racisme latent, l�humanit� �tant par essence, dans leur t�te, europ�enne. Au plan de l�id�ologie, ils en sont au f�tichisme, adorant les objets et les techniques en oubliant qu�ils sont les esclaves du travail d�un travail humain et de ses conditions sociales. Bref, les enfants se rendent au cyber pour jouer � la guerre et trouver un exutoire � leur agressivit�. Les plus �g�s y vont pour chatter avec des filles et des gar�ons d�ailleurs en vue d�un visa et d�une migration assist�e. D�autres y vont pour le sexe. Et dans tous les cas, ils trouvent dans ces cybers de pr�cieux moments de libert� non surveill�e. Certains y trouvent la possibilit� de s�affirmer en tant qu�individus. Ces ados et ces bambins repr�sentent une aubaine pour les cybers aux moments creux car ils y vont plut�t les apr�s-midi avant les rushs du cr�puscule et de la nuit. Ce jour, cependant, les quatre gamins qui allaient vers leurs douze ans regardaient l��cran de l�ordinateur en silence, sans un geste, captiv�s par ce qu�ils voyaient. Visiblement, ils ne jouaient pas. Ils regardaient un film de Tom et Jerry. Comme ils �taient loin des clich�s ! Ils nous rappellent simplement que les enfants ont aussi besoin de rire, de rire de cette lutte entre l�intelligence de la souris et les obsessions maladives du chat. Du coup, ils ont �clair� � leur fa�on le d�bat sur les jouets violents. Pourquoi ne trouvent-ils pas de Tom et Jerry en bandes dessin�es ? Pourquoi contre les jouets dits violents les pouvoirs publics ne mettent pas � leur disposition des livres de leur �ge et surtout pourquoi ces m�mes pouvoirs ne font aucun effort pour d�velopper chez eux le go�t et l�amour de la lecture ? Enfants, d�fendez vos jouets, la violence vient d�ailleurs.
M. B.

Nombre de lectures :

Format imprimable