L�arrestation du patron de l�entreprise ATF, par les �l�ments du Centre territorial de recherches et d�investigation (CTRI) de Annaba, soul�ve bien des interrogations quant aux dessous de cette affaire prise en main par cette institution alors qu�elle n�est pas tout � fait une priorit� pour elle, institution qui, normalement est charg�e d�autres missions. Ce qui, justement laisse croire � ceux qui s�int�ressent � ce cas qu�il doit y avoir quelque chose qui toucherait � la s�curit� du territoire.
Inculp� et plac� jeudi dernier sous mandat de d�p�t par le magistrat instructeur pour �vasion fiscale (un pr�judice de 22 milliards de centimes), man�uvres frauduleuses faux et usage de faux, fausses factures, factures fictives et non conformes, M.S., 60 ans est le pr�sident-directeur g�n�ral de trois soci�t�s, deux d�entre elles sont implant�es � Annaba � savoir l�entreprise alg�ro-turque du fer (ATF) sp�cialis�e dans la transformation de ce m�tal et Samaramas qui s�occupe de la r�cup�ration et la revente du fer, la troisi�me est domicili�e � Alger et a pour activit� principale l�exportation des d�chets ferreux. Deux perquisitions avaient �t� effectu�es au domicile de l�accus� et au si�ge des deux premi�res soci�t�s ont permis aux enqu�teurs de d�couvrir des factures vierges portant le cachet de l�entreprise ATF et l�enqu�te suit toujours son cours, l'affaire est loin d��tre close. Selon une source s�re, c�est l�origine des fonds qui ont servi � la cr�ation de ces trois entreprises qui auraient pouss� le CTRI � intervenir, un blanchiment d�argent qui est pass� presque inaper�u puisque M.S. a d�but� ses activit�s il y a des ann�es sans �tre inqui�t�. Isra�lien d�origine palestinienne, naturalis� fran�ais, �tabli dans un premier temps � Lille en France, celui-ci avait mont� en Italie des soci�t�s qui avaient toutes fait faillite et pour lesquelles il avait �t� condamn� par la justice italienne. Quelques mois plus tard, il r�appara�t en Alg�rie avec une fortune qui lui a permis de fonder d�autres soci�t�s, ATF � elle seule a un chiffre d�affaires de 26 milliards de centimes. Les bailleurs de fonds �tant inconnus, les origines de cet industriel, ses d�boires avec la justice italienne, sa faillite et sa fortune subite ajout�e au fait qu�il y a quelques semaines un satellite isra�lien a pris des photos de la raffinerie de Skikda (80 km de Annaba) sont peut-�tre les �l�ments qui ont fait r�agir les responsables de la s�curit� du territoire. Toutefois, l�affaire est toujours en cours et il se peut que des r�v�lations seraient faites dans les jours � venir.
M. Rahmani

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