Actualit�s : SELON UNE ENQUETE DE LA FOREM
En Alg�rie, entre 250 000 et 300 000 enfants travaillent


Une enqu�te sur l�exploitation des enfants men�e par la Fondation nationale pour la promotion de la sant� et le d�veloppement de la recherche (Forem) a d�montr� que sur un �chantillon de 3000 personnes �g�es de moins de 18 ans, 2,89% travaillent. Ces deniers, pay�s au rabais, sont dans la majorit� des cas exploit�s dans les secteurs du b�timent et de l�agriculture.

A l��chelle nationale sur une population enfantine d�environ 10 millions, cela repr�sente entre 250 000 � 300 000 enfants travailleurs �au vu et au su de tout le monde�. Un chiffre �norme et qui, de surcro�t, ne prend en compte que les enfants employ�s dans des lieux conventionnels (usines, entreprises, exploitations agricoles�) et exclut donc ceux travaillant comme vendeurs de cigarettes, vendeurs � la sauvette. Les r�sultats de cette �tude qui s�est �tal�e sur une ann�e dans une dizaine de wilayas dont Alger, Blida, Boumerd�s, A�n Defla, Bouira, Tizi-Ouzou, Tipaza et Tiaret, ont �t� pr�sent�s hier par le directeur ex�cutif de la Forem, Abdelhak Mekki, lors d�une conf�rence de presse organis�e au si�ge de la fondation � Alger. �Nous voulons attirer l�attention des pouvoirs publics et des citoyens sur la situation des enfants qui va en s�aggravant �, a pr�cis� Abdelhak Mekki. Pour la seule wilaya de Tiaret, 250 entreprises employant des enfants ont �t� recens�es. La pauvret� est de loin la premi�re cause avec l��chec scolaire et l��conomie informelle qui poussent les enfants � travailler. Le constat est alarmant en d�pit des programmes de lutte contre le travail des enfants engag�s par les pouvoirs publics. De plus, l�Alg�rie a ratifi� la Convention internationale sur les droits des enfants le 19 d�cembre 1992 en �mettant toutefois des r�serves sur certaines dispositions contenues dans cette convention. Au plan r�glementaire, la loi alg�rienne, m�me si elle interdit le travail des enfants de moins de 16 ans, autorise n�anmoins leur recrutement avec une autorisation parentale ou du tuteur l�gal. Autant d�aberrations auxquelles il faut mettre un terme. �Les efforts de l�Etat visant � am�liore les conditions sociales des enfants sont insuffisants devant l�ampleur du ph�nom�ne�, avoue le directeur ex�cutif de la Forem en soulignant la n�cessit� de prot�ger l�enfant en instaurant un code de l�enfance et en promulguant un statut le concernant. L�Observatoire des droits de l�enfant, cr�� en 2005 gr�ce au soutien financier de l�Union europ�enne, �uvre � am�liorer les conditions des enfants en Alg�rie � travers des �tudes et des enqu�tes men�es sur diff�rents th�mes tels que l�exclusion, les enfants des rues, les enfants handicap�s, les enfants abandonn�s et les enfants traumatis�s par la violence sous toutes ses formes. Lotfi M�rad

L�innocence exploit�e � 4 000 DA par mois
Il s�appelle Djamel. Il a 14 ans. Apr�s avoir quitt� les bancs de l��cole, il est employ� depuis six mois dans un garage de m�canique � Tiaret. Orphelin des deux parents, vivant dans une extr�me pauvret�, Djamel travaille de 8 h � 15 h pour subvenir aux besoins de ses trois s�urs et sa belle-m�re. Dans ce garage, sa t�che consiste � laver les moteurs des semi-remorques pour 4 000 DA par mois. Sans commentaire.
L. M.

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