Actualit�s : FATIHA BENCHICOU :
�Le plus urgent est que Mohamed s�occupe de sa sant�


Fatiha Benchicou, journaliste et �pouse de notre confr�re qui recouvre sa libert� ce 14 juin, apr�s avoir purg� totalement sa peine, a bien voulu nous accorder ce petit entretien. Elle y �voque pour les lecteurs de notre journal ces deux ann�es pass�es � mener un combat pour la lib�ration de son mari incarc�r� � la prison d�El-Harrach le 14 juin 2004.

Le Soir d�Alg�rie : Comment avez-vous v�cu ces deux ann�es ?
Fatiha Benchicou :
Deux ans, c�est long, c�est tr�s long? C�est dur � g�rer surtout pour nos enfants
L. S. : Priv�s de leur p�re, comment vos trois enfants ont v�cu ces deux ann�es?
F. B. :
Le monde des enfants est petit, ils ne peuvent pas comprendre tout ce qui a tourn� autour de l�incarc�ration de leur papa. Mohamed est un papa-g�teau, c��tait donc tr�s dur pour eux. Leur situation n��tait pas des plus enviables, mais tout comme moi, ils ont tenu le coup
L. S. : Vous est-il arriv� d�avoir des moments de d�couragement, de renoncement ?
F. B. :
Au risque de surprendre ceux qui ne nous connaissent pas, jamais je n�ai �t� d�courag�e. Je croyais au combat que j�ai men� pour la lib�ration de mon mari, un journaliste injustement emprisonn�. Mon combat pour la lib�ration de Mohamed est celui du combat pour la libert� d�expression et je ne l�ai pas men� seule.
L. S. : Justement, comment �valuez-vous la solidarit� de ses confr�res � l��chelle nationale et internationale ?
F. B. :
Globalement, je suis franchement satisfaite. J�en fais un bilan positif. Il ne faut pas oublier que le coup port� au journal Le Matin,victime d�une fermeture arbitraire, toute la grossi�re mise en sc�ne qui a amen� Mohamed en prison, auraient d�courag� plus d�un. Je suis contente parce que, pas un seul jour, je n�ai senti que je manquais de solidarit� de la part des confr�res que je remercie.
L. S. : Que fera, selon vous, Mohamed Benchicou apr�s sa sortie de prison ?
F. B. :
Si je suis rassur�e sur le plan psychique, je le suis moins sur le plan physique. Apr�s deux ann�es d�enfermement, car c�est de cela qu�il s�agit, il aura besoin de soins. Dans l�imm�diat, nous devrons nous occuper de sa sant� ; pour le reste, on prendra le temps de voir. Aussi quand je suis all�e le voir en prison, Mohamed m�a promis qu� � sa sortie on fera un grand voyage. Alors je me pr�pare pour ce voyage.

Propos recueillis par Sa�da Azzouz

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