Sp�cial Coupe du Monde 2006 : GROUPE F
ENTREE PEU CONVAINCANTE DU BRESIL
C'est carr� mais pas magique


Avec une maigre victoire contre la Croatie (1-0), le Br�sil est en position de pointe dans le groupe F du Mondial- 2006 de football, mais le jeu entrevu laisse largement � d�sirer pour une �quipe qui aligne autant de stars : le �carr� magique� n'a pas r�pondu aux attentes.
En bref, sur le papier on a l'impression que l'�quipe de 2006 peut faire r�ver le monde comme les Br�siliens de 1970 et on s'aper�oit que malgr� un sch�ma offensif et volontaire de son s�lectionneur Carlos Alberto Parreira, on retrouve simplement une bonne �quipe r�aliste. En dehors de Kaka, auteur du but, quels ont �t� les meilleurs Br�siliens mardi contre la Croatie ? R�ponse, de l'avis g�n�ral : Dida, Emerson et Z� Roberto. Soit un gardien et deux milieux d�fensifs. Triste quand on s'appelle �Brasil�, qu'on repr�sente le beau jeu et qu'on a dans son �quipe Ronaldinho, Adriano et Ronaldo.
Ronaldinho marqu� de pr�s

Certes, Ronaldinho n'a pas �t� mauvais. Avec deux d�fenseurs sur le dos, il s'est tout de m�me cr�� quelques occasions, mais on attend plus et sans doute trop du meilleur joueur du monde. On veut qu'� chaque fois qu'il touche le ballon, il enflamme le match. Mardi, il a montr� qu'il �tait humain en ratant de nombreuses passes longues. �Ronaldinho a tr�s bien jou�, il �tait marqu� par deux ou trois joueurs, il est marqu� �troitement et personne dans cette comp�tition ne le laissera jouer, c'�tait difficile pour lui�, analyse Parreira en m�nageant sa star. Toutefois, m�me si Ronaldinho �tait marqu� de pr�s, ses co�quipiers millionnaires n'ont pas su en profiter. Adriano a �t� transparent, sa contribution au jeu se r�duisant � la blessure involontaire (en tentant de faire un grand pont) du ma�tre � jouer croate Niko Kovac. Quant � Ronaldo, le meilleur buteur du dernier Mondial qui ambitionne d'en devenir le meilleur de l'histoire de la comp�tition, on ne l'a pas vu. Il n'est presque pas apparu et n'a en tout cas trouv� aucune solution face � la d�fense croate. Son remplacement, sous les sifflets, a m�me co�ncid� avec une l�g�re am�lioration du jeu pour le Br�sil � partir de la 70e minute.
Mieux contre l'Australie

L'ironie du football est ainsi faite qu'on en est presque � demander un sch�ma moins offensif pour voir plus d'attaques et plus de jeu. Ronaldo et Adriano ont �t� sevr�s de ballon, non seulement parce que les deux semblent loin de leur forme optimale mais aussi, sans doute, parce qu'ils jouent mieux quand ils sont seuls � la man�uvre devant. Evoluant dans le m�me registre, ils ont tendance � se marcher sur les pieds. Cet inconv�nient du syst�me n'est pas vraiment un probl�me quand les deux sont en grande forme, cr�ent le danger d�s qu'ils ont le ballon et peuvent faire basculer un match sur un �clair. Mais lorsque les deux sont en m�forme, ce syst�me se justifie-t-il vraiment ? Parreira, comme l'ensemble des joueurs br�siliens, ont avanc� la difficult� traditionnelle du premier match ou la chaleur pour expliquer la faible qualit� de la production br�silienne, promettant du mieux contre l'Australie gr�ce � la confiance acquise, la mont�e en puissance des joueurs et la moindre pression. Lors de la conqu�te du titre en 1994, on reprochait � Parreira de jouer trop d�fensif, il lui est aujourd'hui reproch� d'avoir trop d'attaquants. Mais, pour le moment, fid�le � lui m�me, Carlos Alberto Parreira, � qui on ne peut reprocher de ne pas avoir de la suite dans les id�es, va maintenir son syst�me. Il garde le carr�. On attend la magie.

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