Sp�cial Coupe du Monde 2006 : TOGO
Chronique d'une d�route annonc�e


Pass�s tout pr�s d'un improbable exploit face � la Cor�e-du-Sud, les Eperviers du Togo, une fois leur d�faite consomm�e (2-1), n'ont pu que constater l'�vidence : la crise qui les secoue depuis leur arriv�e en Allemagne semble les avoir condamn�s dans ce Mondial de football. Les d�g�ts semblent irr�versibles.
Apr�s sa d�faite face � la Cor�e-du-Sud, l'�quipe qui semblait le plus � sa port�e dans un groupe o� figurent la France et la Suisse - qui se sont neutralis�es mardi soir (0-0) -, les chances du Togo de se qualifier pour les 8es de finale sont d�sormais r�duites � peau de chagrin. Tout comme celles de se sortir de la crise. Le retour surprise de l'Allemand Otto Pfister la veille de leur premier match en Coupe du monde, trois jours apr�s avoir quitt� son poste de s�lectionneur en raison d'un conflit entre les joueurs et la f�d�ration sur la question des primes, n'y a rien chang�. Le vernis d'une r�solution miracle de derni�re minute n'a pas tenu. Et rien ne laisse penser que la situation est sur le point de s'am�liorer. Car rien n'est r�gl�. Ni la question des primes, qui va certainement �tre remise sur la table avant le match face � la Suisse le 19 juin, ni la question de l'entra�neur. A peine le match termin�, la cacophonie, � peine mise entre parenth�ses l'espace d'une journ�e, a effectivement repris de plus belle. �Il y aura une r�union mercredi durant laquelle sera d�cid� si Pfister reste s�lectionneur�, a l�ch� le secr�taire g�n�ral de la F�d�ration togolaise, Assogbavi Komlam, juste apr�s le match. A peine sorti, le Togo, dans un instinct masochiste, s'y replonge d�j�. �De toute fa�on, la F�d�ration est un vrai panier de crabes. Il suffit que l'un des responsables parle pour qu'un autre s'empresse de le contredire�, explique un sp�cialiste du football africain. Malgr� la bonne volont� des joueurs qui, tentant d'oublier le contexte, ont fait mieux que tenir face � une Cor�e-du-Sud emprunt�e en d�but de rencontre, ils n'ont pu �viter de s'�crouler. Vu la physionomie du match - les Togolais ont ouvert le score � la 31e minute -, l'impression qui se d�gage est celle d'un immense g�chis. �On est forc�ment d��us, car il y avait de la place pour faire quelque chose�, a estim� le capitaine des Eperviers, Jean- Paul Abalo, dont l'exclusion � la 53e minute a sans conteste fait basculer la match. La Cor�e a, en effet, �galis� dans la foul�e sur le coup franc tir� par Lee Chun-soo. Mais l'exclusion d'Abalo n'explique pas tout. Le m�lodrame que vit le Togo, qui, pensaiton, avait retenu la le�on apr�s une premi�re crise fatale lors de la Coupe d'Afrique des Nations, a naturellement perturb� les joueurs. �On a d�pens� davantage d'�nergie dans les probl�mes qui ont pr�c�d� le match que sur le terrain. Cela nous a un peu fatigu�s. Si on �tait bien organis�s, s'il n'y avait pas eu tous ces probl�mes, on aurait pu faire mieux qu'aujourd'hui�, a estim� Mohammed Kader, le premier buteur togolais dans l'histoire de la Coupe du monde. �Moi, je ne m'occupe pas du coach. Je m'occupe du terrain. Ce qu'on me dit de faire, je fais. Basta!�, a-t-il ajout�. Cela en dit long sur l'�tat d'esprit qui r�gne au sein des Eperviers.

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