Sp�cial Coupe du Monde 2006 : GROUPE F
BRESIL- AUSTRALIE, A MUNICH (17H)
Enfin, la �vraie nature� des Br�siliens


A l�instar de toutes les nations �majeures�, telle l�Angleterre et l�Allemagne, qualifi�es sans trop se d�foncer, et contrairement aux exceptions que sont la Squadra bleue, la belle �quipe d�Espagne et autre Argentine qui, elle pour sa part, a d� attendre son second match pour montrer de quel bois elle peut se chauffer, les artistes br�siliens se sont limit�s � l�essentiel pour leur premier match.

Une production frustrante pour les ap�tres du beau jeu, press�s de voir leur porte-drapeau � l��uvre, mais qui ont fini par d�chanter. Ont-ils, eux aussi, d�cid� de m�nager leur monture pour aller loin, comme dit le proverbe ? Sans doute. Parce qu�il ne fait aucun doute que Ronaldinho et ses fr�res sont capables de se montrer beaucoup plus g�niaux qu�ils le furent face � des Croates auxquels, en fin de compte, il ne manquait qu�un brin de r�alisme, et un peu de cette chance qu�ont g�n�ralement les plus grands, face au but de Dida. En somme, une entr�e en mati�re de la part des Auriverde, qui n�a fait que languir aussi bien les experts que les amateurs. Si lors de ce match ils se sont �conomis�s, non sans passer tout pr�s d�une mauvaise surprise face � la pouss�e des Croates dans un dernier quart d�heure qui a permis � Dida de s�illustrer mieux qu�il ne l�a fait durant la majeure partie de sa saison � Milan, les Adriano, Emerson, Ronaldinho et surtout Ronaldo, doivent, ce dimanche, reconvoquer ce dont ils ont de meilleur pour mater les Socceroos. De sacr�s clients ces Australiens, qui n�ont peur de rien, et surtout gonfl�s � bloc apr�s la premi�re victoire de leur histoire en phase finale de Coupe du monde. Un succ�s qu�ils ont �t� oblig�s d�aller chercher au prix d�un effort dont peu les croyaient capables, puisqu�ils ont d� aller jusqu�au bout du chrono pour avoir raison de Japonais qu�ils ont lessiv�s dans un v�ritable combat comme ces armoires � glace que sont Viduka et ses compatriotes les aiment, et qu�ils risquent d�imposer encore une fois encore, cette apr�s-midi, sachant qu�ils ont peu de chances de rivaliser avec les Br�siliens sur n�importe quel autre registre. En tous les cas, ce Br�sil � Australie constitue la parfaite illustration de ce cette opposition des deux styles pr�dominants dans le football d�aujourd�hui. Les artistes d�une part, et les mastodontes de l�autre. De quoi contenter tout le monde en somme. Azedine M.

 

GUUS HIDDINK
�L'�quipe est pr�te psychologiquement�

Le s�lectionneur n�erlandais de l'Australie, Guus Hiddink, assure que son �quipe est �pr�te psychologiquement� pour affronter le Br�sil, aujourd�hui � Munich.

Votre �quipe est-elle pr�te ?
Psychologiquement nous sommes pr�ts. Il y a cette mentalit� australienne : �On est pr�t a y aller.� Ce n'est pas de l'arrogance. Les joueurs sont impatients de jouer tous les matches, les petits ou les gros. Mentalement, l'Australie s'adapte tr�s vite � tout type de situation. Nous l'avons montr� contre l'Uruguay (match d�cisif pour les qualifications gagn� aux tirs au but en novembre) et contre le Japon (battu 3-1 lors de la premi�re journ�e du groupe F). Physiquement, il n'y a pas de bless�s, c'est le signe d'une bonne pr�paration. Harry Kewell n'est pas � 100%, mais il se conna�t bien et on sait ce qu'il peut apporter (il a jou� le pr�c�dent match en entier, ndlr).
Qu'est-ce que vous pensez de tout ce qui se passe autour de Ronaldo ?
Concernant Ronaldo, je ne lis pas beaucoup les journaux (et toutes les pol�miques sur son poids, ses sorties ou ses soucis de sant�, ndlr), mais lui, je le connais. Il peut toujours amener un danger soudain. Il peut para�tre endormi pendant un match, mais il reste dangereux et peut faire la diff�rence en une ou deux secondes. Et puis, de toute fa�on, le Br�sil, ce n'est pas juste Ronaldo, il y a autres joueurs, Robinho, Adriano... c'est pour �a que les Br�siliens sont si dangereux. Certains journalistes me disent : �Le Br�sil est vuln�rable d�fensivement, il suffit d'attaquer d�s le d�but.� Ce n'est pas aussi simple. Ce serait stupide de dire aujourd'hui, �on va faire �a, �a et �a�. Nous esp�rons leur poser des probl�mes. L'�quipe d'Australie conna�t ses forces et ses limites. Les joueurs du Br�sil, c'est � peine s'ils ont des limites.
Qu'est-ce que ce match repr�sente pour l'Australie?
Nous sommes tr�s heureux de jouer ce deuxi�me gros match. Le premier a eu un gros impact dans le monde et en Australie. On a re�u de gros encouragements. C'est bien pour la suite. Faire des bons r�sultats ici servira pour travailler sur le long terme, pour enraciner le football australien, d�velopper des structures. Et aujourd�hui, c'est le jour de v�rit�, c'est tr�s excitant.

LUCIO
�C�est sp�cial de jouer en Allemagne�

Le d�fenseur central de l'�quipe du Br�sil, Lucio, qui joue au Bayern Munich, reconna�t qu'il est �sp�cial� pour lui �de jouer en Allemagne et � Munich�.

Vous jouez en Allemagne au Bayern et le Mondial se passe en Allemagne ?
Oui, c'est sp�cial pour moi bien s�r de jouer en Allemagne. Mais, je ne suis pas le seul dans l'�quipe. Il y a aussi Ze Roberto (Bayern Munich), Juan (Bayer Leverkusen) et Gilberto (Hertha Berlin). C'est sympa. On peut aider les coll�gues � commander ce qu'ils veulent aux serveurs! S�rieusement, on a souvent des traducteurs avec nous au sein de la s�lection... Dimanche, on joue � Munich en plus. Mais, je crois que de toute fa�on, les supporteurs allemands ne seront pas avec nous, mais avec leur �quipe. Nous, on ne compte que sur les supporteurs br�siliens.
On dit que souvent que la d�fense du Br�sil est son point faible ?

C'est faux. Regardez notre bilan. On n'a pas encaiss� de buts contre la Croatie. Notre d�fense traverse une bonne p�riode. Nous sommes quatre joueurs exp�riment�s, habitu�s � jouer ensemble. On parle de l��ge de Cafu. Il a 36 ans mais il est en super forme physique. Il fait tous les exercices et est toujours le premier � l'entra�nement. Non, la d�fense du Br�sil est bonne. Contre la Croatie, on a gard� la cage inviol�e. C'est bon pour la confiance. L'essentiel, c'�tait les trois points. Maintenant, il nous faut trois points contre l'Australie et ainsi obtenir la qualification.� (le Br�sil ne sera math�matiquement qualifi� avec une victoire que s'il y a un nul entre le Japon et la Croatie, ndlr).
Avec le Bayern, vous montez souvent en attaque. Avec le Br�sil, les joueurs offensifs �tant nombreux, vous devez vous contr�ler plus... ?

�Pas vraiment. J'ai la permission de monter de l'entra�neur (Carlos Alberto Parreira). Je n'ai pas l'interdiction de monter. Au contraire, je vais continuer � jouer mon jeu naturel, qui est de monter de temps en temps quand l'opportunit� se pr�sente pour aider l'�quipe et porter le danger.

Propos recueillis par Patrick Fort (AFP)

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