R�gions Centre : AIN-DEFLA
Hommage � Zidouk Benali, condamn� � mort par l�arm�e coloniale


Nombreux ont �t� les Alg�riens qui durant longue la guerre men�e contre l�occupant fran�ais ont �t� condamn�s � la peine de mort par les tribunaux militaires d�exception de l��poque forts des pouvoirs sp�ciaux qui leur �taient conf�r�s, dans le but de mater la R�volution. Nombreux ont �t� ceux qui ont �t� pass�s par les armes ou conduits � la guillotine dans les centres p�nitentiaires, leurs noms ayant �t� �crits en lettres de sang sur les pages de l�histoire d�Alg�rie.
D�autres, pourtant, le destin l�ayant d�cid� diff�remment, bien que condamn�s � mort par ces m�mes tribunaux, sont encore vivants. Parmi ceux qui restent figure Zidouk Benali, n� dans le hameau de Bouzaher � la p�riph�rie nord de la commune de A�n-Defla, un 4 novembre 1911. C�est tr�s jeune qu�il apprend le Saint Coran dans la zaou�a tenue par son p�re che�kh Diouani. Au d�but des ann�e 1950, il milite au sein du PC alg�rien, solidement implant� dans la r�gion et est �lu � l�assembl�e municipale. Il a lutt� de toutes ses forces pour s�opposer � ce que la statue de Duperr�, ce commandant de la marine fran�aise qui avait pris part � plusieurs exp�ditions coloniales dans les Antilles, le Golfe du Bengale, Madagascar, et en Alg�rie en 1830. C�est dire que Zidouk Benali avait une haute conscience politique et refusait tous les symboles de l�Etat colonial. Ce degr� de conscience politique le pousse � rejoindre les rangs de ses fr�res dans la lutte contre l�occupation coloniale et pour le recouvrement de l�Ind�pendance nationale au sein du FLN. En 1957, apr�s le sabotage de la voie ferr�e Alger-Oran, qui passe non loin du hameau natal, il est arr�t� par la police des forces d�occupation apr�s que sa participation � cette action ait �t� �tablie, action o� de nombreux militaires avaient �t� tu�s. Le p�re incarc�r�, c�est son fils a�n� Zidouk Bencherki qui rejoint les rangs de l�ALN et son �pouse qui est arr�t�e et conduite � la prison de Lala-Aouda (Chlef). De ce fait le reste de la famille, les 5 enfants, gar�ons et filles se trouve dispers�, sans toit, ayant perdu tous leurs biens. Quelque temps apr�s, ce fut le tour de son neveu, Zidouk Mustapha, qui est arr�t�. Sa s�pulture n�a jamais �t� retrouv�e � ce jour. Des t�moignages rapportent que les militaires apr�s l�avoir d�capit� avaient jou� avec sa t�te comme un ballon. Apr�s une ann�e d�incarc�ration, le moudjahed Zidouk Benali est alors jug� et condamn� � la peine de mort le 14 f�vrier 1958 (document administratifs faisant foi) par le tribunal permanent d�exception des forces arm�es. Cependant le destin, en ayant d�cid� autrement, la peine de mort est commu�e en �travaux forc�s � perp�tuit� le 17 janvier 1959 par les m�mes tribunaux. Dans le centre p�nitentiaire o� il purgeait sa peine, ses fr�res de lutte l�appelaient �Ettaleb� de par sa connaissance du Livre Saint tandis que pour ses ge�liers, il n�a �t� que �le 73�. Son compagnon de cellule n��tait autre que le chahid Taleb Abderrahmane, qui, lui, avait �t� condamn� puis ex�cut�. Benali Zidouk est amnisti� par d�cret en date du 22 mars 1962 et lib�r� le 4 mai de la m�me ann�e. Ag� de 95 ans aujourd�hui, il vit toujours au sein de sa famille � A�n-Defla. Chaque fois qu�un de ces hommes dispara�t, c�est une page de notre histoire qui dispara�t. Mais... �les h�ros ne meurent jamais�.
Karim O.

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