Sp�cial Coupe du Monde 2006 : BRESIL
La Sele�ao n'a pas encore trouv� la bonne carburation


Qualification assur�e avant la 3e journ�e, 1re place au bout des crampons, z�ro but encaiss� : le bilan du Mondial-2006 de football du Br�sil sur le plan comptable est un succ�s, mais son jeu laisse tout le monde sur sa faim, y compris celle de Ronaldo, qui retrouve peu � peu ses sensations.
�Je m'en fous de gagner 6-0�, affirme l'arri�re gauche Roberto Carlos, qui fait mine de ne pas s'inqui�ter du faible jeu produit compar� � celui de l'Argentine, tombeur de la Serbie-Mont�n�gro 6-0. �Le Br�sil ne pense pas � faire des cartons, mais � se qualifier, mart�le-t-il. Tu gagnes 6-0 mais au tour suivant tu perds 1-0 : t'es dehors. On s'am�liore de match en match et on pense � gagner la Coupe�. Carlos Alberto Parreira, le s�lectionneur national, reste confiant. Il r�p�te sans cesse, depuis le premier rassemblement des joueurs en Suisse et � chaque conf�rence de presse, que l'�quipe n'a pas tr�s bien commenc� et monte progressivement en r�gime. �Il y a une nette am�lioration entre le match contre la Croatie (1-0) et celui contre l'Australie (2-0)�, souligne-t-il. Intention de jeu Pour le moment, la presse br�silienne lui fait confiance. Parreira b�n�ficie d'un cr�dit certain : il a conduit le Br�sil au titre en 1994 et m�me si pour le moment, la Sele�ao ne produit pas un jeu digne de sa r�putation, son sch�ma offensif avec le carr� magique (Kaka-Ronaldinho-Ronaldo- Adriano) prouve qu'il y a une intention de jeu qui existait sans doute moins en 1994. Mieux, le Br�sil a tout gagn� ces derni�res ann�es avec une Copa America 2004, une Coupe des Conf�d�rations 2005 et la poule unique de qualification pour le Mondial. Avec neuf anciens joueurs du Mondial- 2002, l'�quipe sait se g�rer. Au premier rang des anciens figure Ronaldo, la star premi�re g�chette du mondial asiatique avec 8 buts. Le Br�silien, qui vise le record de meilleur buteur de l'histoire des Coupes du monde (12 buts contre 14 � Gerd Muller), est arriv� compl�tement hors de forme apr�s une blessure et a vu sa pr�paration perturb�e par toutes sortes d'affaires, allant des ampoules � une grippe en passant par des critiques sur son embonpoint et des �tourdissements... Transparent contre la Croatie, il a �t� plus actif contre l'Australie, signant une passe de but et se cr�ant une grosse occasion. Il est lui aussi sur une pente ascendante. �Il faut que je continue � travailler. J'�volue bien�, affirme-t-il. Tortue Ce progr�s parall�le � celui du Br�sil devrait lui permettre de rester titulaire dans la Sele�ao malgr� les entr�es en jeu percutantes de Robinho contre la Croatie et l'Australie. �(Ronaldo) n'a pas le rythme id�al, je pense qu'il va s'en approcher en jouant 60 ou 70 minutes (69 contre Croatie, 71 contre Australie)�, pr�cise Parreira, qui tient un discours clair : �Par son pass�, son histoire, il y a une hi�rarchie : Ronaldo est un grand joueur. On sait ce qu'il peut apporter.� Le probl�me qui semble se poser � la s�lection br�silienne et � Ronaldo est : est-ce qu'elle va atteindre suffisamment rapidement un niveau qui lui permette de devenir champion du monde ? Avec les joueurs les plus talentueux de la plan�te, elle en les moyens et on a d�j� vu de nombreuses �quipes sacr�es dans des grands comp�titions apr�s une phase de poule moyenne ou m�diocre. Mais, s'il est important de ne pas partir trop vite et de s'�crouler ensuite, il faut n�anmoins ne pas partir trop tard. Comme Parreira, qui adore les images, le Br�sil se veut aujourd'hui tortue par rapport aux li�vres. Mais s'ils ne veulent pas �tre distanc�s, Ronaldo comme la Sele�ao doivent augmenter singuli�rement leur vitesse de croisi�re.

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