Actualit�s : RECRUDESCENCE DES ATTENTATS TERRORISTES
La charte pour la paix manque son objectif


La situation s�curitaire reste autant pr�occupante qu�auparavant, malgr� l�extr�me indulgence consentie par le pouvoir � l�endroit du terrorisme islamiste. Pl�biscit�e par voie r�f�rendaire, le 29 septembre 2005, soit bient�t pr�s d�une ann�e, et mise en application de mani�re on ne peut plus rapide, la charte pour la paix et la r�conciliation nationale n�aura pas eu, pour le moins qu�on puisse affirmer, raison du terrorisme. Le Groupe salafiste pour la pr�dication et le combat (GSPC) op�re toujours, notamment dans la wilaya de Boumerd�s, en Kabylie et � l�est.
Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Avant-hier encore, malheureusement, le chef-lieu de la wilaya de Boumerd�s a �t� le th��tre d�un attentat � la bombe, �uvre, s�accordent � affirmer les sp�cialistes de la lutte contre le terrorisme, du Groupe salafiste pour la pr�dication et le combat. L�attentat a charri� son lot de victimes : trois policiers bless�s, dont un serait, selon les comptes rendus de presse, dans un �tat grave. Second du genre, apr�s celui perp�tr� le 30 mai dernier, dans la m�me ville, l�attentat � l�engin explosif visait � faire le maximum de victimes possibles. La bombe a �t� pos�e � l�entr�e de la gare routi�re. Si le GSPC parvient � frapper en plein c�ur de la ville de Boumerd�s, il le fait autant que possibilit� lui est offerte ailleurs, notamment dans le p�rim�tre de la m�me wilaya, s��tendant de Th�nia � Dellys, en passant par Baghlia, Sidi Daoud et Sahel Boubarak. Dans ces contr�es, vastes �tendues agricoles o� le vignoble se taille la part du lion, les zombies du GSPC alternent assassinats et enl�vements. De nombreux citoyens ont fait, durant les six derniers mois, l�objet de rapts. La plupart ont �t� certes lib�r�s apr�s paiement de ran�on mais dans l�enl�vement confine aussi l�attentat. Le racket et le rapt, tout comme le viol se cataloguent parmi les m�faits des groupes terroristes islamistes. Boumerd�s enregistre, sans discontinuer, une dense activit� terroriste. Ailleurs, en Kabylie particuli�rement, la situation n�est gu�re meilleure. En d�but de semaine, les hordes du GSPC ont op�r� du c�t� de Dra�-El-Mizan. Des patriotes charg�s de la surveillance du gazoduc ont �t� leurs victimes. A Skikda, dans l�est du pays, la situation s�curitaire demeure d�liquescente. S�il n�est fait le rappel, tr�s sommaire, il faut en convenir, des attentats terroristes que dans les r�gions suscit�es, cela ne signifie aucunement qu�ailleurs la paix n�est plus un vain mot. De mani�re sporadique, moins r�guli�re, le terrorisme s�vit encore dans d�autres r�gions du pays. Le rappel des poches de terrorisme les plus saillantes vaut de l�gitimer une lancinante interrogation : � quoi donc a servi r�ellement la charte pour la paix et la r�conciliation nationale, laquelle, dans l�expos� des motifs, poursuivait de r�tablir la paix et la s�curit�, en un mot : mettre un terme au terrorisme ? Cet objectif est loin d��tre atteint. Preuve, s�il en est encore besoin, est que le GSPC continue � assassiner. Acharnement. La charte pour la paix et la r�conciliation nationale n�a, � travers l�ordonnance de sa mise en �uvre, servi � bilan de plusieurs mois � qu�� amnistier des milliers de terroristes, la majorit� �tait en d�tention, et � r�habiliter politiquement ceux qui, au d�but des ann�es 90, ont instrumentalis� la religion pour la faire accoucher de la b�te immonde. Contrairement � la loi sur la rahma et la loi sur la concorde civile qui, elles, posaient des garde-fous pour pr�munir contre les d�rapages politiques que la r�publique aurait eu du mal � supporter. Faut-il dire aussi que le souci, en termes d�application de la charte, reste, pour le pouvoir et la classe politique qui est affili�e, politique. Autrement, la pr�occupation, chez tout ce beau monde, �volue autour de la mani�re � sceller un pacte de bonne entente avec Kebir, Haddam et autres. Les contacts ont lieu et publiquement assum�s par les uns et les autres. Il ne resterait que le festif pour c�l�brer leur retour au pays. Il ne resterait que cela pour que la r�conciliation soit.
S. A. I.

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