P�riscoop : BAZOOKA
Dilemmes
PAR MOHAMED BOUHAMIDI
mbouhamidi2001@yahoo.fr


La gr�ve des enseignants du sup�rieur dure toujours. Elle s�enfonce dans la dur�e sans signe d�essoufflement des professeurs qui ont choisi cette option. Entre l�administration et les militants syndicalistes, aucun canal de dialogue ne semble fonctionner. De nombreux recteurs et directeurs d�institut ont suspendu les salaires des gr�vistes.
Pour contourner la perturbation des examens, certains responsables ont fait appel aux agents de s�curit� pour surveiller les amphith��tres et salles de contr�le. Tout � fait contraire � la r�glementation, cet acte jette la suspicion sur le d�roulement des �preuves et d�valorise les r�sultats que peuvent obtenir les �tudiants. De plus en plus nombreux, des �tudiants demandent le report des �preuves � la prochaine rentr�e universitaire. Le pourrissement est total. Mais l�administration ne pouvait tirer profit de ce pourrissement que s�il avait atteint gr�vistes et militants dans leur d�termination, leur moral et leur organisation. Cela ne semble pas �tre le cas et la plupart des universit�s s�acheminent vers une ann�e blanche. Les cons�quences p�seront lourdement sur la prochaine rentr�e et l�accueil des nouveaux �tudiants. L�administration ne peut l�ignorer et l�avoue � sa fa�on. Ses responsables parlaient de perturbations dans six universit�s. Ils citent maintenant le chiffre de dix-neuf et il appara�t que l�interpellation des coordinateurs Cnes a provoqu� un effet de durcissement avec deux nouvelles revendications : la lev�e des poursuites judiciaires et le droit de gr�ve. Car il appara�t que la loi sur les conflits du travail vide en grande partie le droit constitutionnel de faire gr�ve en le rendant impraticable. En face des enseignants, l�administration ne manifeste pas une volont� claire de r�soudre les probl�mes. Rien n�indique qu�elle a une ligne de conduite et des propositions. Les promesses d�augmentation de salaire viennent d��tre r�vis�es en propositions d�augmentation de primes et d�indemnit�s. La date de fin juin ne sera pas respect�e puisque le groupe mixte de travail rendra � peine ses premi�res conclusions. Et sur le fond, aucun d�but de r�ponse. Quelle universit� veut le pouvoir et quel statut social, mat�riel et moral pr�voit-il pour ces universitaires au moment o� il multiplie les d�clarations sur la fuite ou sur le retour des cerveaux ?
M. B.

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