L'Angleterre, qui r�ve d'un second titre mondial 40 ans apr�s celui acquis � Wembley, t�moigne d'une confiance confinant parfois � l'insolence avant d'affronter l'Equateur en 8e de finale du Mondial de football, aujourd�hui � Stuttgart. Pour le s�lectionneur de l'Angleterre, Sven-Goran Eriksson, il ne fait aucun doute que son �quipe dispose d'une nette marge de man�uvre.

�C'est un match de football, tout peut arriver, dit-il. Mais, tout en respectant l'Equateur, je crois fermement que nous allons passer.� Depuis le d�but du tournoi, l'Angleterre affiche une assurance justifi�e par la qualit� de ses individualit�s, mais pas toujours confirm�e par ses d�monstrations sur la pelouse. Elle a cependant su �viter un affrontement redout� face � l'Allemagne en finissant en t�te de son groupe. Les Anglais ont trouv� � la fois l'�nergie et la chance pour tirer mardi un nul salvateur devant la Su�de (2-2). Mais ils ont �tal� des lacunes d�fensives inhabituelles que les mots du capitaine David Beckham � �c'�tait juste un mauvais jour� � ne suffisent pas � balayer. L'Equateur est peu susceptible de pr�senter le m�me danger sur les coups de pied arr�t�s, mais il a montr� un potentiel offensif int�ressant en phase de poules, avec deux attaquants Agustin Delgado et Carlos Tenorio auteurs de deux buts chacun. Pour l'Angleterre, un �chec serait consid�r� comme une catastrophe. Mais le mauvais sort ne l'a pas �pargn�e non plus mardi, avec la grave blessure de Michael Owen, victime d'une rupture des ligaments crois�s ant�rieurs du genou droit. M�me s'il s'en d�fend, Eriksson, qui quittera son poste apr�s le Mondial, ne peut manquer d'�tre inquiet de cette absence. Car l'attaque anglaise ne repose plus que sur un Wayne Rooney pas encore � 100%, Peter Crouch et le jeune Theo Walcott, 17 ans. Le Su�dois doit donc r�soudre un casse-t�te tactique : choisir entre un 4-4-2 avec Rooney et Crouch, ou un 4-5-1, avec Steven Gerrard derri�re Rooney. Cette option semble avoir la pr�f�rence d'Eriksson, qui parant d�cid� � donner un profil offensif � son �quipe face � l'Equateur, mais avec une seule vraie pointe. Tr�s bon en pivot d�fensif face � la Su�de, Owen Hargreaves pourrait ainsi glisser au poste d'arri�re droit, o� sa vitesse offre plus de solutions que Jamie Carragher, Gary Neville ne semblant pas devoir �tre remis de sa blessure � un mollet. Et dans le m�me temps, Hargreaves serait remplac� au milieu par Michael Carrick, dont la qualit� de passes doit �tre un atout suppl�mentaire. En d�fense centrale, Rio Ferdinand, touch� aux adducteurs face � la Su�de, pourrait c�der sa place � Sol Campbell. Pour son premier 8e de finale d'un Mondial -d�s sa deuxi�me participation apr�s 2002-, le m�connu Equateur n'est pas d�cid� � conserver un profil bas. Son s�lectionneur, l'Uruguayen Luis Suarez, qui avait revitalis� le groupe apr�s une Copa America 2004 catastrophique (3 d�faites en poule) en appelant une nouvelle g�n�ration, entend faire trembler l'Angleterre. �Nous n'avons pas fait tout ce que nous avions � faire, certifie-t-il. Il y a plus � attendre. La Coupe du monde n'est pas finie pour l'Equateur. Il n'y a aucune raison que nous nous sentions battus avant le match. Si nous devons perdre, que ce soit pendant le match, pas avant.� Les Sud-Am�ricains ont parfaitement men� leur barque dans un groupe A domin� par l'Allemagne, prouvant qu'ils pouvaient aussi jouer au football loin des hauteurs de Quito. �L'�quipe est d�j� contente de ce qu'elle a fait jusqu'ici, ajoute Suarez. Nous avons d�j� gagn� le respect. J'esp�re que nous continuerons � �crire l'histoire.� Mais l'Angleterre pense aussi � la post�rit�.

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