Panorama : PALESTINE
Offensive de l�arm�e isra�lienne � Ghaza


L'offensive lanc�e par Isra�l dans la bande de Ghaza semblait marquer le pas hier apr�s-midi, le Premier ministre Ehud Olmert affichant toutefois sa d�termination � user de "moyens extr�mes" pour retrouver son soldat enlev�.
"Nous sommes d�cid�s � user de moyens extr�mes pour ramener chez lui Gilad (Shalit - le soldat enlev�), et n'avons pas l'intention de r�occuper la bande de Ghaza", a-t-il d�clar� dans des propos rapport�s par la radio publique isra�lienne. "L'otage doit �tre lib�r� imm�diatement", a d�clar� � Moscou la commissaire europ�enne aux Relations ext�rieures Benita Ferrero-Waldner, exhortant les Isra�liens "� agir avec prudence". "Nous comprenons leur col�re, mais il faut aussi permettre aux efforts diplomatiques pour lib�rer le soldat de se d�ployer", a-t-elle dit. Le pr�sident palestinien Mahmoud Abbas a, de son c�t�, condamn� l'offensive militaire isra�lienne, la qualifiant de "punition collective". "Le pr�sident Mahmoud Abbas condamne l'agression isra�lienne et consid�re que cette agression contre des cibles et des infrastructures civiles est une punition collective contre le peuple palestinien", a d�clar� � l'AFP le porte-parole de M. Abbas, Nabil Abou Roudeina. "Gilad Shalit se trouve dans la bande de Ghaza. L'objectif de l'op�ration est d'emp�cher qu'il soit transf�r� d'un endroit � l'autre", a d�clar� le g�n�ral Yoav Galant, commandant de la r�gion militaire sud, lors d'une br�ve conf�rence de presse, une quinzaine d'heures apr�s le d�but de l'op�ration. "Ce que nous visons, ce sont des infrastructures op�rationnelles des terroristes", a-t-il dit. L'arm�e isra�lienne a bombard� des ponts, des routes, une centrale �lectrique, afin de limiter au maximum les mouvements sur le terrain des ravisseurs et du soldat enlev�. Le secteur de l'a�roport de Rafah (sud), position-cl� qui permet de contr�ler la situation dans le sud de la bande de Ghaza, a �t� occup� par les fantassins isra�liens. Plus de deux r�giments d'infanterie d'�lite, appuy�s par des blind�s, des pi�ces d'artillerie et des h�licopt�res de combat, soit quelque 5.000 hommes sont engag�s dans cette op�ration lanc�e dix mois apr�s le retrait isra�lien de Ghaza. Les op�rations semblent pour l'heure concentr�es dans le sud de la bande de Ghaza. Aucun mouvement de troupes n'est signal� dans le secteur nord, selon un haut responsable s�curitaire palestinien. Dans sa premi�re r�action, le gouvernement du Hamas a qualifi� l'op�ration militaire de l'arm�e, jusqu'ici limit�e, "d'injustifi�e". "Mener une telle folie militaire � grande �chelle aura d'importantes cons�quences. Isra�l ne retirera aucun gain de cette op�ration car pour l'instant elle n'a pas r�ussi � atteindre ce qu'elle recherche", a-til dit dans un communiqu� en r�f�rence au soldat enlev� en Isra�l par trois groupes arm�s palestiniens, dont la branche militaire du Hamas. Sur le terrain, la situation est encore compliqu�e par les affirmations d'un groupe arm� palestinien mena�ant de tuer un colon isra�lien qu'il dit avoir enlev� en Cisjordanie. "Nous tuerons le colon si l'agression ne s'arr�te pas contre la bande de Ghaza", a affirm� le porte-parole du groupe, Abou Abir, lors d'une conf�rence de presse dans une mosqu�e de Ghaza. Il a brandi la photocopie d'un document d'identit� isra�lienne avec la photo du colon, disparu, Eliahou Ash�ri, 18 ans, de la colonie d'Itamar, dans le nord de la Cisjordanie, alors qu'il faisait du stop. Isra�l n'a toujours pas confirm� pour l'heure cet enl�vement mais la m�re d'Eliahou Ash�ri a lanc� un appel pressant � ceux qui disent le d�tenir pour qu'ils pr�servent sa vie. L'offensive isra�lienne intervient alors que le mouvement islamiste Hamas, � la t�te du gouvernement palestinien, a fait un pas important vers la reconnaissance implicite d'Isra�l en signant un document d'entente nationale agr�� par les mouvements palestiniens. Un ministre isra�lien a ouvertement �voqu� cependant l'�ventualit� d'une attaque isra�lienne en Syrie contre des chefs du mouvement islamiste Hamas, dont Khaled Mechaal, chef du bureau politique, qu'Isra�l tient pour responsables de l'enl�vement du soldat Shalit. "Les quartiers g�n�raux du Hamas et du Jihad islamique et leurs chefs se trouvent � Damas en des lieux connus parfaitement des Syriens", a d�clar� Avi Dichter, ministre de la S�curit� int�rieure, � la radio publique. "Nous avons transmis des �claircissements et des mises en garde aux Syriens par des voies diplomatiques sur cette question mais ils ont choisi de ne pas en tenir compte. Cela donne donc � Isra�l carte blanche pour atteindre ces assassins", a-t-il affirm�.

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