
Actualités : RENCONTRE DE L'INTERWILAYAS DES AROUCH A BEJAIA Les délégués réitèrent “le principe du départ des gendarmes” et dénoncent “la non-concrétisation des acquis”
Les animateurs de l’interwilayas des arouch ont organisé avant-hier une rencontre à la Maison de la culture de Béjaïa, consacrée à l’analyse de la situation politique générale du pays, les perspectives du mouvement citoyen et au processus du dialogue entamé depuis plus de deux années avec l’ex-chef du gouvernement “démissionnaire” Ahmed Ouyahia. Lors des discussions liées au processus du dialogue avec la chefferie du gouvernement, les conclavistes des arouch ont dénoncé “les lenteurs et les contraintes” constatées dans la prise en charge des dossiers des martyrs et des blessés des évènements tragiques de Kabylie et “l’absence de concrétisation des acquis annoncée au terme des négociations avec les représentants de l’Etat à l’exemple du jugement des assassins, du week-end universel et Yennayer”. La rencontre de Béjaïa, a été également l’occasion aux membres de la structure de l’inter-wilayas des arouch de s’élever contre ce qu’ils considèrent comme “une campagne menée autour de la question sécuritaire sur fond de propagande sur le retour des gendarmes”. Les mêmes animateurs du mouvement citoyen ont réitéré “le mot d’ordre de la mise en quarantaine de la gendarmerie jusqu’à son départ définitif” tout en réclamant “l’accélération des procédures judiciaires pour le jugement des criminels de ce corps corrompu ayant causé la mort de 126 martyrs et des milliers de blessés”. “Il est clair que la population, qui aujourd’hui exige son droit légitime à la sécurité, n’en veut pas de ce corps semant l’injustice et la hogra et il appartient à l’Etat de matérialiser son engagement consistant en la prise en charge de cette revendication citoyenne légitime”, écrivent les délégués de l’interwilayas dans la déclaration sanctionnant les travaux de leur réunion ordinaire dédiée à feu Mohamed Boudiaf et au Rebelle Lounès Matoub, symbole des révoltés. Dans le même document, les délégués notent que la situation politique générale du pays est chargée “d’amalgames et les attentes citoyennes qui demeurent insatisfaites nécessitent un sursaut national à même de mobiliser les forces démocratiques authentiques aptes à apporter les solutions à la crise multidimensionnelle qui secoue le pays”. Les rédacteurs de la déclaration estiment que “la conjoncture historiquement particulière dans laquelle baigne aujourd’hui le pays interpelle toute la classe politique attachée aux idéaux de démocratie et aux libertés individuelles pour une mobilisation générale afin d’imposer définitivement l’alternative démocratique”. Se considérant comme “l’alternative incontournable à l’édification d’une République démocratique et sociale telle que voulue par les participants au congrès de la Soummam”, l’interwilayas du mouvement citoyen avertit dans son document “qu’aucune contrainte ne peut occulter les exigences exprimées à travers la dynamique enclenchée depuis les événements tragiques du Printemps noir 2001”. Aussi, tout en constatant avec “inquiétude le musellement des libertés individuelles et collectives”, les arouch souhaitent que “les prochaines augmentations des salaires seront à la hauteur des attentes des travailleurs dans le sens de l’élévation de leur niveau de vie et l’amélioration de leur pouvoir d’achat qui a atteint un seuil intolérable”. Par ailleurs, au terme de leur réunion, les conclavistes de l’interwilayas ont procédé à l’installation d’une commission de réflexion chargée de “suivre de près” l’évolution de la situation politique du pays d’engager une concertation et faire des propositions aux instances de la structure des arouch quant “aux perspectives dans lesquelles il s’agit de projeter le mouvement”. L’interwilayas des arouch a appelé l’ensemble des citoyens à commémorer le cinquantenaire du congrès de la Soummam qui aura lieu le 20 août 2006 à Ifri Ouzellaguen. A. Kersani
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