Pour un peu, on conseillerait aux Palestiniens de ne plus demander la fin de l�occupation et le d�part des troupes isra�liennes. Depuis qu�Isra�l a lanc� son op�ration militaire �Pluie d��t� � Ghaza pour lib�rer le caporal Gilad Shalit d�tenu par des groupes arm�s palestiniens li�s au Hamas, l�ordre des priorit�s s�est lourdement invers�. Comme � son habitude, la Maison Blanche a estim� qu��Isra�l a le droit de se d�fendre et de d�fendre la vie de ses citoyens�.
Ce qui, en clair, signifie le droit de continuer sa politique agressive et de poursuite de la colonisation de la Cisjordanie. Pour sa part, l�Allemagne a exig� �la lib�ration imm�diate et sans condition du soldat isra�lien�. Tandis que l�Union europ�enne, peu diserte sur les causes fondamentales de la crise palestino-isra�lienne, exhorte les deux parties � la retenue ! Enfin, � d�faut de condamner l�invasion isra�lienne, Hosni Moubarak, lui, joue les �monsieur bonsoffices �, chargeant ses services d�une m�diation aupr�s des Palestiniens afin qu�ils lib�rent leur prisonnier. Ces r�actions tout en prudence sont de l�eau b�nite pour Ehud Olmert, le Premier ministre isra�lien. Aucune de ces grandes puissances n�a condamn� par exemple la destruction des centrales �lectriques de Ghaza privant les h�pitaux, les cr�ches et plus d�un million d�habitants d��lectricit� et, bien s�r, d�eau potable. Aucune d�entre elles n�a condamn� non plus l�arrestation de 64 maires, d�put�s et ministres membres du Hamas. Pourtant, ces grands de la plan�te savaient par avance qu�Isra�l attendait le moindre pr�texte pour intervenir. Pis, le gouvernement d�Olmert, jouissant d�une totale impunit�, a provoqu� cette tension. Ainsi, lorsqu�un bateau de guerre isra�lien a bombard� le 9 juin une plage de Ghaza tuant toute une famille. Cet acte d�lib�r� est intervenu au moment m�me o� le pr�sident Mahmoud Abbas avait d�cid� avec l�appui du chef de l�Intifadha, Marwan Barghouti, actuellement incarc�r� en Isra�l, d�organiser pour le 26 juillet un r�f�rendum sur la reconnaissance de l�existence de deux Etats, isra�lien et palestinien. Un r�f�rendum dont ne voulait certes pas le Hamas mais encore moins Ehud Olmert car il rendait caduque la poursuite de la construction du mur de s�paration entre les deux entit�s. Aussi en se livrant � une grossi�re provocation � le bombardement de la plage de Ghaza � Isra�l savait-il que les islamistes palestiniens allaient sauter en toute connaissance de cause sur l�occasion et d�cr�ter la fin de la tr�ve arm�e. Ce qu�ils ont fait en attaquant un char isra�lien et en faisant prisonnier un de ses soldats sachant pertinemment qu�Isra�l refuserait de n�gocier ! Et voil� comment une initiative politique a �t� tu�e dans l��uf gr�ce � la complicit� des islamistes palestiniens. Ces derniers, le Hamas en t�te, ne sont donc pas aussi innocents qu�on le croit. Adeptes du double discours, ils sont comme beaucoup d�hommes politiques arabes prisonniers d�une culture de la �fraternit� arabe� qui n�a jamais exist� et qui n�existera jamais. Croire, comme le feint le Hamas, en adoptant un discours radical de �raba� dorou� (quatre sous) que �les masses musulmanes� vont se soulever pour d�fendre leurs fr�res palestiniens agress�s, c�est prendre ses r�ves pour la r�alit�. Or, on l�a bien vu � propos de l�Irak, non seulement l�invasion am�ricaine de ce pays n�a provoqu� presque aucune manifestation de solidarit� � travers le monde arabe, mais elle a de surcro�t b�n�fici� de l�appui consentant de la quasi-totalit� des r�gimes arabes � la seule exception de la Syrie. Non que ce pays ait des principes que les autres ont enterr�s mais parce que, selon Washington, il fait partie des pays appartenant �� l�axe du mal� et, � ce titre, susceptible � leur tour d��tre agress� par les Etats- Unis. En attendant, les Palestiniens continuent de subir une occupation avec le consentement tacite de l�Occident et l�indiff�rence criminelle des r�gimes arabes de la r�gion.
H. Z.

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