
Actualités : LE REFERENDUM SUR LA REVISION DE LA CONSTITUTION LE 9 NOVEMBRE 2006 ? Bouteflika consultera la classe politique
A peine publiquement annoncé, le 4 juillet dernier, le processus “classique” devant mener à la consultation référendaire portant révision constitutionnelle semble avoir été amorcé. A plusieurs niveaux. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - A en croire une source proche de la présidence, Bouteflika aurait en effet instruit son directeur de cabinet de lui préparer des rencontres de “consultation” avec la classe politique et probablement la société civile. Selon notre source, cette consultation concernera les partis politiques importants, tant ceux constituant “l’alliance présidentielle” que ceux dans l’opposition. Tandis que la société civile, si l’option venait à être retenue, serait représentée par la clientèle traditionnelle du régime, à l’image de l’UGTA ou l’ONM. A ses interlocuteurs, Bouteflika “dévoilera”, poursuit-on de même source, les changements les plus significatifs qu’il compte porter à la Constitution algérienne. Particulièrement, ce que deviendrait la fonction présidentielle. Selon diverses sources, le fameux article 74 qui concentre sur lui tout l’intérêt, toutes les spéculations, ne toucherait finalement pas au nombre de mandats, pas plus de deux pour un président algérien tel que limité par l’actuelle loi fondamentale, mais à la durée du mandat. Au lieu de cinq années, le mandat sera de sept années. Tout président n’ayant plus droit qu’à deux septennats au plus, il sera en outre secondé dans ses fonctions par un “vice-président désigné” et, accessoirement, par un “Premier ministre”, “exécutant”, fonction qui va se substituer à celle de l’actuel “chef de gouvernement”. Dans la pratique, ce “réaménagement constitutionnel” se traduirait par une “succession en douce” à Abdelaziz Bouteflika. Ainsi, celui-ci verrait son mandat actuel devant expirer en avril 2009 prolongé jusqu’en 2011. Echéance au bout de laquelle il se retirerait définitivement du pouvoir. Mais tout en participant à “la désignation” de son successeur au Palais d’El Mouradia. “Il ne faut pas se faire d’illusions, nous confiait un proche à Bouteflika, l’enjeu crucial de l’avenir immédiat se limitera à un seul poste : celui de vice-président. Ce serait à ce dernier qu’échoirait, selon toute logique, la mission de prendre le relais en 2011 ou même avant”. Autrement dit, la Constitution que veut Bouteflika n’est en fin de compte que la synthèse de l’arrangement fait entre eux et pour eux-mêmes, les deux clans au pouvoir en Algérie. Comme en avril 2004, en fait, où tout s’était joué à huis clos de ce binôme. Par ailleurs et au plan strictement “technique”, l’on croit savoir que la date du référendum aurait été arrêtée par Bouteflika pour le jeudi 9 novembre 2006. K. A.
|