Culture : 23e EDITION DU FESTIVAL INTERNATIONAL DE TIMGAD
D'une nuit molle � une nuit folle


Le Festival international de Timgad, que l�on dit institutionnalis�, continue � se d�battre dans les probl�mes de financement. Avec peu ou presque pas de sponsors, l�ONCI s�est rabattu sur les artistes nationaux pour meubler les dix jours (du 12 au 21 juillet) d�un festival qui s�essouffle. Sous le haut patronage de la ministre de la Culture et du wali de Batna, la vingt-huiti�me �dition a �t� inaugur�e par le secr�taire g�n�ral du minist�re de la Culture, Abdelali Tir.

Cette soir�e inaugurale comme ses devanci�res a �t� cent pour cent alg�rienne, ennuyeuse par du d�j� vu et surtout d�une sono mal r�gl�e. Et dire que les techniciens de l�ONCI n�en �taient pas � leur premi�re. L�orchestre philharmonique de Batna, sous la direction de Melliani Hanafi, a ouvert la soir�e avec la Marche alg�rienne avant d�interpr�ter des morceaux de musique chaoui de Amara Hamoudi modernis�s pour le plaisir de l�ou�e. Alors s�ensuit le folklore local type �rahaba de tout bord� encombrant la sc�ne en plus des m�faits des �bouardias� qui �branlent le th��tre antique sous les volutes sulfureuses des d�charges de mousquets et de fusils de chasse. Cette m�l�e de danse traditionnelle et de maniement acrobatique d�arme � feu �tait de trop. Si le ballet de l�ONCI a pr�sent� un spectacle de toute beaut� et de haut niveau, allaoui, hoggar, ouled-na�l... les Dadi, Yamina, Karima n�ont rien apport� de nouveau. Hakim Salhi a su r�veiller le public par son chant, ses danses et son professionnalisme. Vers une heure trente, Khe�ra, que les jeunes ont attendue, a essay� de les enr�ler � sa �roubla� mais c��tait peine perdue. De cette soir�e molle � une seconde folle. La libanaise Nedjoua Kram a subjugu� le public qui, connaissant les d�veloppements de l�actualit�, l�a prise en sympathie. Apr�s que la troupe a interpr�t� Y'a ouatani,la star libanaise a entam� son r�pertoire de l�ancien au nouveau, d�versant sa po�sie comme un nectar que buvait le public sans assouvir sa soif du popart. Nechbaa min nadratek, Roun rouhi... tous les tubes �taient repris en ch�ur par le public jusqu�� minuit. A l�issue de cette soir�e folle, folle... la Libanaise avait � c�ur les �v�nements du Liban pour dire que le r�le de l�artiste est de semer la joie. Houadef Mohamed

BACKSTAGE

La 28e �dition du Festival international de
Timgad a �t� inaugur�e mercredi 12 juillet 2006
en l�absence de la ministre de la Culture, Mme
Khalida Toumi, qui �tait � Sidi Bel-Abb�s pour
l�ouverture d�un autre festival.
Les services s�curitaires font preuve d�une
grande vigilance, � l�image de ces gendarmes
pr�sents en force au niveau du site ou des axes
routiers menant vers Timgad, situ�e � 34 km �
l�est de Batna-ville.
Apr�s s��tre illustr� au cours du Festival
folklorique international de Turquie, en d�crochant
la deuxi�me place parmi 17 pays participants,
le ballet de l�ONCI a marqu� sa pr�sence �
Timgad pour le plus grand plaisir du public.
Avec son chef d�orchestre Meliani Hanafi,
la troupe philharmonique des Aur�s, �voluant
sous la houlette de la Direction de la culture de
Batna, a �t� � la hauteur de l��v�nement.
Le wali de Batna, M. Bouazghi, se d�place
un peu partout au niveau du site pour se rendre
personnellement compte du bon d�roulement du
festival.
Les spectatrices et les spectateurs font
l�objet de fouilles minutieuses de la part des
policiers � l�entr�e du site. M�me les bouteilles
en plastique ne sont pas autoris�es.
Houari Dauphin a chant� la majorit� des
tubes qui ont fait sa c�l�brit�. Les jeunes l�ont
�norm�ment appr�ci�, chantant et dansant au
rythme de la musique.
L�installation de deux �crans g�ants au
niveau de la sc�ne a donn� un plus.
La chanteuse libanaise Nedjoua Karem,
qui s�est produite seule la seconde soir�e, a �t�
sublime.
Massinissa a encore une fois confirm� son
talent puisqu�il a fait vibr� le public gr�ce � ses
chansons chaoui tr�s pris�es dans la r�gion.
Les enfants n�ont, cette fois-ci, pas rat�
l�occasion pour danser et se d�fouler comme
des grands.
Apr�s la fin du spectacle, les officiels se
m�lent � la foule et sortent � pied des lieux
puisque leurs voitures �taient gar�es � l�entr�e
du site.
Le wali d�Oum El Bouaghi, Za�l�ne
Abdelghani, n�a pas rat� l��v�nement en assistant
� la soir�e de jeudi. Il conna�t bien la r�gion,
puisque avant d��tre wali, il �tait secr�taire g�n�ral
de la wilaya de Batna.
En marge de ces festivit�s, la Direction de
la culture de la wilaya de Batna a organis� plusieurs
actions culturelles et artistiques destin�es
� donner un plus � ce festival. Ainsi,
onze artistes peintres dont trois femmes, �
savoir Belhiri Hanane, Ta�b Mounia et Berkane
Nour El Houda peignaient � l�int�rieur du site.
Sur les huit entreprises de Batna contact�es
pour sponsoriser le festival de Timgad
aucune n�a r�pondu favorablement. Ce qui est
un point noir.
Avec ses soixante �l�ments de diff�rents
grades, ses douze v�hicules d�intervention rapide
et ses deux �quipes m�dicales, la Protection
civile est pr�te � intervenir � chaque instant.
Hadj Rabah est venu de Djelfa et pr�pare
son fameux th� pour les invit�s. Il a �t� dans de
grands h�tels de la capitale pour les m�mes raisons.
La sc�ne brille de mille feux avec ses multiples
couleurs et ses lumi�res ambiantes. La
sono a �t� critiqu�e au d�but mais tout est rentr�
dans l�ordre par la suite.
Une jeune fan de Houari Dauphin, qui est
parvenue � tromper la vigilance des agents de
s�curit�, a couru vers son idole pour l�embrasser.
L�intruse a �t� en un laps de temps ceintur�e
et emmen�e hors de la sc�ne.
Chaba Yamina, Hakim Salhi, Mohamed
Lamine, Daddy, et la chor�graphe du ballet de
l�ONCI ont �voqu� les probl�mes v�cus par les
artistes alg�riens au cours d�une conf�rence de
presse.
Le groupe Libert� d�Oran, o� brille de mille
feux Amine Dahmane qui joue entre autres l�instrument
� cordes des Touareg, � savoir le
fameux gambri, a accompagn� le chanteur kabyle
Rabah Asma, Samah Okla, Rym, Wahiba
Mehdi et Houari Dauphin. Seul, Massinissa a
�volu� avec son propre groupe.
La premi�re pierre de la r�alisation de la
r�plique du th��tre antique de Timgad sera vraisemblablement
pos�e par la ministre de la
Culture en marge de la c�r�monie de cl�ture.
Une fois construite, cette r�plique mettra d�finitivement
un terme � la pol�mique de l�utilisation
du th��tre antique pour des soir�es musicales.
Nasreddine Bakha

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