Actualit�s : ISRAEL INTENSIFIE SES RAIDS ET TENTE UNE INCURSION PAR VOIE TERRESTRE
Vers l�envoi d�une force internationale au Liban


Pas de r�pit au Liban-Sud. L�offensive isra�lienne s�est intensifi�e hier. Les infrastructures de base ont, encore une fois, �t� pilonn�es par l�arm�e isra�lienne. Dans la nuit de dimanche � lundi, 60 raids ont �t� effectu�s. Bilan de ces six jours d�agression : au moins 192 civils ont �t� tu�s et plus de 400 autres bless�s. Pour la seule journ�e d�hier, au moins 43 Libanais ont trouv� la mort. L�arm�e isra�lienne a tent� pour la premi�re fois une incursion par voie terrestre.
Trois chars ont franchi la fronti�re libano-isra�lienne, violant ainsi la ligne bleue trac�e par l�ONU. R�ponse du Hezbollah : 40 roquettes se sont abattues sur Isra�l. Les efforts diplomatiques pour l�obtention d�un cessez-le-feu s�av�rent infructueux. Le G8 et l�ONU d�cident de l�envoi d�une force internationale de stabilisation de plus de 2000 hommes qui aura un r�le �coercitif�.
Plus de 2000 hommes attendus au Sud-Liban

Face � l�embrasement qui menace toute la r�gion, les pays membres du G8, qui s��taient content�s d�appeler les deux parties � la raison, ont fini par proposer l�envoi d�une force internationale au Liban. Plus de 2000 hommes seront d�ploy�s �dans un proche avenir�. Tony Blair, qui s�est charg� de rendre publique la d�cision du G8, n�a pas omis de pr�ciser que la mise en place d�une telle force demandera �du temps�, ajoutant que �cette force de stabilisation envisag�e serait un contingent plus important et dot� d'une mission bien plus pr�cise que les 2 000 hommes de la mission d'observateurs des Nations unies au Liban. Premi�re condition pos�e par le Premier ministre britannique : le cessez-le-feu entre Isra�l et le Hezbollah. D�s hier soir, les membres du Conseil de s�curit� de l'Onu ont entam� des discussions pour mettre au point un accord permettant le d�ploiement d'une force de s�curit� multilat�rale au Liban. Une option que soutient l�Union europ�enne et explicit�e par Jacques Chirac qui a affirm� que �la force internationale qui pourrait �tre d�ploy�e au Liban devrait disposer de moyens de coercition�. Le Premier ministre italien Romano Prodi a quant � lui estim� que la force internationale de s�curit� envisag�e pour le Liban devrait comprendre autour de 8 000 hommes. �Il y a d�j� 2 000 hommes dans la zone (...) il devrait y avoir quelque 8 000 hommes.� Au moment o� le G8 discutait de cette �ventualit�, la Force int�rimaire des Nations unies au Liban (Finul), d�ploy�e pr�s de la fronti�re libano-isra�lienne, a fait part de son inqui�tude devant �l'aggravation de la situation au Liban-Sud�. Elle s'est en effet plainte de n'avoir pas re�u de r�ponse � ses sollicitations r�p�t�es adress�es � l'arm�e isra�lienne afin d�assurer les d�placements logistiques au Liban-Sud de ses troupes. �En d�pit de demandes r�p�t�es adress�es aux Forces de d�fense isra�liennes par le commandant de la Finul, nous n'avons pas re�u de r�ponse pour pouvoir assurer un passage des convois logistiques pour r�approvisionner les positions de la Finul�.
Le Hezbollah tire 40 roquettes, Isra�l fait 170 morts et 433 bless�s

Joignant l�acte � la parole, le Hezbollah a de nouveau cibl� la ville de Ha�fa. Une nouvelle salve de roquettes tir�e depuis le sud du Liban s'est abattue lundi sur le centre-ville de Ha�fa. Les attaques du Hezbollah se sont intensifi�es. Environ 40 roquettes ont �t� lanc�es en direction d�Isra�l. De son c�t�, l'arm�e isra�lienne a intensifi� ses raids contre de nombreux objectifs au Liban dont le port de Beyrouth, tuant au moins 19 personnes, alors que le Hezbollah a tir� des dizaines de roquettes sur le nord d�Isra�l. L'aviation isra�lienne a men� aux premi�res heures 60 raids au Liban, tuant dix-neuf personnes. Les raids ont vis� des positions et institutions du Hezbollah, des d�p�ts d'essence, des stations radars et des bases de l'arm�e libanaise, des ponts et des routes dans l'est, le sud et le nord du Liban, ainsi qu'une nouvelle fois le port de Beyrouth. Pour la premi�re fois depuis le d�but des op�rations qui ont d�but� le 12 juillet, les forces terrestres isra�liennes sont entr�es dans le sud du pays pour attaquer des bases du Hezbollah � la fronti�re. Une patrouille compos�e de trois chars a franchi la fronti�re libano-isra�lienne, pr�s de la c�te de Ras Naqoura, et a progress� de 500 m�tres en territoire libanais avant de rebrousser chemin. Les 15 soldats isra�liens accompagn�s d'un bulldozer ont franchi la �ligne bleue� trac�e par l'Onu dans le secteur oriental de la fronti�re.
Isra�l pose ses conditions, le Hezbollah dit non
Hier, rien n�indiquait que les hostilit�s allaient s�arr�ter. Ni les appels au calme ni les initiatives diplomatiques n�ont r�ussi � faire taire les armes. Par la voix de son Premier ministre, Isra�l a fait savoir qu�elle poursuivrait son offensive jusqu�� la lib�ration de ses deux soldats et le retrait du Hezbollah de la fronti�re sud. A ces exigences, le Hezbollah a oppos� un niet. �Le Hezbollah n'acceptera qu'un cessez-le-feu sans condition avec Isra�l et le d�ploiement de l'arm�e au Liban Sud-Est une question exclusivement libanaise. Toute condition pour un cessez-le- feu est inacceptable. Tout cessez-le-feu ne doit �tre assorti d'aucune condition, quelles que soient les pressions�, a d�clar� un membre du conseil central.
Les �trangers fuient, les Libanais errent
Alors que l�arm�e isra�lienne continuait de bombarder le port de Beyrouth, les ambassades des pays europ�ens pr�paraient activement le rapatriement de leurs ressortissants. Une op�ration qui risque de conna�tre un petit retard, d�autant que l'a�roport international de Beyrouth, bombard� � maintes reprises, est ferm�. C�est dans ce contexte que l'�vacuation des ressortissants fran�ais a d�but� hier. Des familles fran�aises ont commenc� � embarquer dans le premier ferry affr�t� par la France. Elles transiteront par le port chypriote de Larnaca, � environ 85 kilom�tres � l'ouest du Liban. La Grande-Bretagne a �galement �vacu� une quarantaine de personnes de Beyrouth � bord d'h�licopt�res Chinook de la Royal Air Force. Un navire de guerre italien a �galement quitt� Larnaca pour rapatrier 200 Italiens et 120 autres ressortissants �trangers. Le minist�re finlandais des Affaires �trang�res a, de son c�t�, annonc� que quelque 160 personnes � des ressortissants norv�giens et des expatri�s et touristes europ�ens � seraient rapatri�es par bateau jusqu'� Larnaca ou par bus de Beyrouth � Damas. Au moment o� les �trangers fuient, les Libanais sont condamn�s � une errance sans fin. Seule lueur d�espoir dan ce conflit qui s�enlise, les d�clarations empreintes d�optimisme du chef d'une d�l�gation de l'Onu qui tente de n�gocier un cessez-le-feu entre Isra�l et le Hezbollah libanais. Il a �voqu� des �efforts encourageants. Mon �quipe a discut� de propositions concr�tes avec les autorit�s libanaises �, a-t-il indiqu� expliquant qu�il se rendrait par la suite en Isra�l pour �transmettre ces id�es et en discuter�, avant de regagner le Liban. Le Premier ministre fran�ais, Dominique de Villepin, s�est rendu � Beyrouth pour exprimer la solidarit� de la France �au peuple libanais dans l'�preuve�. A ce sujet, Jacques Chirac a d�clar� que � le Premier ministre fran�ais apporte v�ritablement � la fois des encouragements mais un peu de c�ur de la France au Premier ministre Siniora, � son gouvernement, au peuple libanais �.
N. I. /Agences

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable