Une journ�e d��tude portant sur l��laboration de la carte sociale urbaine de la ville de Skikda s�est tenue, lundi, dans la salle de d�lib�rations de l�APW. Elle a �t� rehauss�e par la pr�sence du ministre d�l�gu� charg� de la Ville, Abderrachid Boukerzaza. Il y a eu �galement la participation outre des autorit�s locales, des s�nateurs, des d�put�s et �lus locaux, de quelques �rescap�s� du mouvement associatif, des bureaux d��tudes et des organismes ayant un lien avec la gestion de la ville.
La �d�couverte� du concept de la ville en tant qu�entit� autonome ayant un r�le pr�pond�rant � jouer dans le d�veloppement socio�conomique a permis aux services de la Pr�sidence de promulguer la loi 06-06 du 20 f�vrier 2006, et ce, en se basant sur des textes de loi de la Constitution. L�importance qu�acquiert la ville aux yeux du pouvoir s�est traduite par le lancement, sur proposition du Parlement, de deux projets, la journ�e nationale de la ville et l�attribution du prix de la R�publique pour la meilleure ville. Ce deuxi�me projet s�est vu �laborer un questionnaire remis � l�assistance aux fins de formuler une batterie de propositions dans un souci de renforcer l�id�e. L�intervention du ministre d�l�gu� charg� de la Ville a �t� ax�e essentiellement sur les grandes lignes autour desquelles s�articule la politique gouvernementale vis-�-vis de la ville. La lutte contre la corruption, le �mensonge� des �lus locaux et l�anarchie qui s�vit pr�sentement en mati�re d�urbanisation, sont les principaux objectifs, �num�r�s par l�intervenant en personne, visant l��laboration d�un cahier de charges pour le recensement et la classement des agglom�rations urbaines en vue de permettre aux citoyens d��tre inform�s du v�ritable �tat des lieux de leur lieu de r�sidence, ville et cit�. Les pr�visions de l�an 2025 font ressortir que 80% de la population nationale habiteront la ville, soit 33 des 42 millions d�habitants, d�o� l�imp�rieuse n�cessit� de revoir les m�canismes et politiques pr�n�s � nos jours, suppos�s infructueux, dans le but d�am�liorer les conditions de vie des citoyens. Le conf�rencier d�clara aussi qu�il sera proc�d� � l�installation d�un observatoire de la ville et d�un comit� de suivi des travaux la concernant. Ce dernier sera pr�sid� par le wali et compos� de l�instance ex�cutive et des �lus locaux, de l�APW et de l�APC. Les disparit�s sociales relev�es au sein des villes, la d�perdition scolaire, l�ins�curit� urbaine et la d�linquance, le probl�me de logement et les habitations pr�caires, sont autant de facteurs incitatifs � l�in�luctabilit� d��laborer une carte sociale urbaine confi�e � un bureau d��tudes franco-alg�rien, URBACO- EDR, qui est d�j� derri�re l��tude du PDAU (plan directeur de l�am�nagement urbain) de la ville de Skikda. La carte sociale urbaine inscrira dans ses objectifs la concr�tisation de quatre priorit�s : �L�emploi et le d�veloppement �conomique des quartiers, l��ducation et la formation, la tranquillit� publique, la s�curit� des biens et des personnes, le renouvellement urbain et la ma�trise de la croissance urbaine�, et ce, pour reprendre les m�mes termes contenus dans un document dont nous d�tenons une copie. Dans ce contexte, Skikda a �t� choisi parmi un lot de quatre villes, El-Bayadh, Dellys (wilaya de Boumerd�s) et Hamel (wilaya de M�sila), lesquelles seront concern�es par cette �tude. Cette derni�re aura pour finalit�, selon les explications du partenaire fran�ais, de mener � terme une politique sociale durable � travers la mise en place � son service d�un projet susceptible de susciter r�seaux et cultures. Actuellement aussi, quatre �tudes ont �t� lanc�es pour 12 villes, ayant pour th�mes �Sch�ma de coh�rence urbaine�, �Syst�me d�information g�ographique�, �Carte sociale urbaine� et �r�seau des villes�. Suite � cela, un d�bat a �t� improvis� dans la salle, au cours duquel les intervenants, Athman, un �lu RND � l�APW et Messikh Messaoud, d�put� � l�APN, ont relev� les pr�occupations relatives � la n�cessit� de pr�server les ressources naturelles, notamment les terres agricoles dans le cadre des politiques d�expansion de la ville et l�in�luctabilit� de r�soudre au pr�alable les probl�mes pendants comme le cas des arcades de Skikda qui mettent la vie des citoyens en danger. Le s�nateur Oudina Hamid s�est interrog�, quant � lui, sur les raisons du choix du lot des quatre villes pr�cit�es, bien que ces derni�res n�aient pas les m�mes sp�cificit�s, ni les m�mes vocations. La responsable du bureau d��tudes Urbatecture a soulign� l�utilit� de pr�ner une politique d�humanisation de la ville car, selon elle, �l�homme est le meilleur des architectes et le meilleur des urbanistes�. Le pr�sident du comit� de quartier de Merdj Eddib, plus �r�aliste�, a d�plor�, qu�hormis l�OPGI, �la communication des institutions publiques est d�faillante, � l�exception du directeur de l�OPGI, bien qu�il n�ait pas encore travaill�, le seul � nous avoir accord� une entrevue, tous les autres responsables contact�s n�ont pas daign� nous r�pondre�. Celui-ci insistera aussi sur le fait que la nouvelle politique de la ville demeure tributaire de l�implication de la soci�t� civile et de la sollicitation de ses repr�sentants au cours des diff�rentes rencontres. �Tu seras dor�navant l�honorable invit� � toutes les rencontres importantes�, lui dira le wali. A souligner �galement la pr�sence des chefs de da�ra et des P/APC, sauf ceux du chef-lieu de wilaya. En 2006, l�Alg�rie a d�couvert la ville, c�est bien. La bien g�rer, c�est tr�s bien.
Za�d Zoheir

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