P�riscoop : BAZOOKA
Hypocrisies
PAR MOHAMED BOUHAMIDI
mbouhamidi2001@yahoo.fr


Xavier Solana pourrait passer pour un bonimenteur. Il a d�clar�, hier, en pr�sence de Tzipi Livni, la ministre isra�lienne des AE, que �nous sommes face � une op�ration anti-terroriste�. Il ne discute pas l�op�ration qu�il soutient d�sormais officiellement. Mais il rajoute deux choses. La premi�re pr�te � rire m�me dans le contexte tragique de la mort de centaines de Libanais. Il dit qu�il faut penser au jour d�apr�s. Il entend par d�apr�s la victoire et qu�il faut s�adresser � la raison et au c�ur des peuples de la r�gion.
La raison, nous savons ce que c�est : d�sarmer le Hezbollah et briser toute contestation du nouvel ordre en marche. Le c�ur, le c�ur ! Savent-ils ce qu�est le c�ur quand pour deux soldats captur�s, et c�est le destin des soldats de mourir et de se faire capturer, on d�truit un pays � la base et on tue des centaines d�hommes, de femmes et d�enfants ? Sait-il ce qu�est un c�ur, Xavier Solana, quand dans cette �quation terrible on tue des dizaines d�hommes pour isoler un combattant. Et puisque son nom a une consonance espagnole, il faut lui rappeler qu�aujourd�hui le Liban, c�est mille Guernica et que bient�t ce sera le ghetto de Varsovie ? Qu�ils trouvent dans le Liban des alli�s internes ne surprend personne. Dans toutes les guerres d�occupation et de domination, les agresseurs ont trouv� des harkis. Dans tous les processus d�h�g�monie, les empires politiques, militaires ou financiers trouveront des serviteurs z�l�s. Le go�t de l�argent sert � cela. Qu�il parle de ce qu�il veut Xavier Solana, mais pas du c�ur au moment o� des centaines de milliers de Libanais prennent la route de l�exode forc� sous les bombes isra�liennes. Sa deuxi�me d�claration qui co�ncide avec celle de G. W. Bush est effrayante. Les deux demandent, en la nommant ou sans la nommer, � la Syrie de s�impliquer dans la lib�ration des deux soldats. Or, il n�est d�j� plus question des deux soldats puisque, officiellement, les nouveaux objectifs sont de d�truire le Hezbollah. D�signer la Syrie comme partie influente et impliqu�e revient � pr�parer l��largissement des objectifs et la frappe de ce pays et probablement de l�Iran. A chaud, les Am�ricains et Isra�l pourraient contourner les derni�res oppositions � une frappe de l�Iran et de ses sites nucl�aires. L�agression a de beaux jours devant elle. L�hypocrisie aussi.
M. B.

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable