P�riscoop : BAZOOKA
Indignations
PAR MOHAMED BOUHAMIDI
mbouhamidi2001@yahoo.fr


Je connais bien ce lecteur qui m�a envoy� le message que je vous livre. Je le connais bien et je devine combien son cri l�a pris � la gorge avant de sortir et combien les mots lui ont tourn� dans la t�te avant de sortir et laisser derri�re eux sans r�ponse les questions les plus dures, les plus lancinantes, les plus informulables.
�Salut ! L�Occident rebaptis� communaut� internationale se lave les mains des femmes et des enfants d�cim�s par les tonnes de bombes isra�liennes au Liban ; des Arabes comme l��taient ceux qui avaient brav� la mort pour l�aider � d�fendre sa libert� et sa dignit� � Verdun, � Monte Cassino, sur le front de Madrid la r�publicaine� mais cela, il l�avait d�j� oubli� depuis bien longtemps si jamais il a eu souvenir d�ailleurs de ces fellahs t�m�raires et g�n�reux.� Oui, je sens bien derri�re les mots tout ce qui n�arrive pas � prendre forme et qui leur donne toute leur force. Et le plus primordial de cet indicible reste notre red�couverte �tonn�e et indign�e que notre vie, celle de nos enfants et de nos r�ves ne p�se rien, ne compte pas comme au temps d�avant, pendant ou apr�s Monte Cassino. Qu�est-ce que la vie d�un Arabe, d�un Noir, d�un Jaune ou d�un Peau-rouge ? Rien ! La vie des domin�s n�a jamais rien valu depuis l��poque de l�esclavage. Et si l�esclavage a chang� de forme au cours des si�cles, le principe et les m�canismes de domination sont rest�s les m�mes. C�est tellement vrai que nos morts ne provoquent que notre �motion, qu�ils ne comptent que pour nous. Mais aussi, rappelle-toi camarade ! de tous ceux qui se l�vent � travers le monde pour d�noncer le massacre et le crime de guerre, pour appeler au respect de la vie et du droit des hommes et des peuples. Le m�pris de notre vie, nous le trouvons chez les ma�tres dominants, pour le moment, et chez leurs clients ou les imb�ciles qui les suivent pour de multiples raisons. C�est pourquoi les voix qui se l�vent des pays des agresseurs et des criminels nous sont pr�cieuses et profond�ment amicales. Elles n�ont pas le pouvoir des ma�tres mais elles ont le pouvoir de stopper, de freiner ou de r�duire les crimes de guerre qu�on maquille en lutte contre le terrorisme et qui servent en r�alit� � remodeler la g�opolitique pour remodeler la ma�trise des richesses.
M. B.

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable