R�gions Ouest : SAIDA
Descentes dans les quartiers de la ville


Dans le but de renforcer les liens entre les citoyens et la police et par-l� m�me, faire conna�tre davantage � l�opinion publique les activit�s des services de police, les responsables de la S�ret� de wilaya ont invit� jeudi dernier les correspondants locaux � assister � une descente nocturne � travers les diff�rentes cit�s de la ville.
L�initiative en elle-m�me est fort louable, d�autant plus que ce corps amorce une nouvelle phase dans le r�tablissement de l�ordre, la consolidation des relations traditionnelles entre les citoyens tant sur le plan �coute qu�en terme de prise en charge de leurs probl�mes. Mais r�ussira-t-on � calmer ces jeunes dos�s � bloc par les psychotropes, telle est la question qui taraude bien des esprits ici � Sa�da. Malgr� les efforts consid�rables consentis par les forces de l�ordre pour mettre fin au banditisme, la situation s�curitaire reste toujours inqui�tante. Car s�il est constat� que durant le premier semestre de l�an 2006, 735 personnes ont �t� interpell�es dont 282 plac�es sous mandat de d�p�t et le reste faisant l�objet de citation directe sans oublier les 10 493 amendes forfaitaires prononc�es et 115 retraits de permis de conduire. Cela d�montre que ce bilan pr�sent� par l�autorit� polici�re est pour le moins �loquent et alarmant et qui d�note l�engagement de la police � mettre un terme � une situation s�curitaire lamentable issue notamment de la mont�e inqui�tante de la d�linquance. Evolution des mentalit�s, diriez-vous ? R. Fatima, �tudiante, en sait quelque chose. Un apr�s-midi alors qu�elle revenait de la cit� universitaire de Ha� Nasr, elle s�est fait agresser par deux jeunes qui lui ont arrach� une cha�ne en or. Un mois plus tard, elle a �t� de nouveau d�pouill�e et cela s�est pass� devant les gens sans qu�aucun intervienne. Alors que faire quand on sait que la s�curit� est, avec l�emploi, la pr�occupation essentielle des citoyens. Quoi qu�il en soit, cette descente de police, comme celles qui se sont d�roul�es r�cemment, confirme que les personnes du milieu ais� d�clarent plus volontiers aux autorit�s les agressions dont elles ont �t� victimes. Autre information que nous avons pu recueillir aupr�s de quelques policiers, ce sont bien les atteintes aux personnes qui ont l�impact le plus fort sur le sentiment d�ins�curit�. Les jeunes qui posent probl�me sont devenus insaisissables. Alors, in�vitablement, apr�s la police, on en vient � mettre en cause la justice �les voyous nous les arr�tons le matin, la justice les lib�re 2 ou 3 jours apr�s�, affirment, exc�d�s quelques policiers. �Faux�, r�pondent quelques magistrats interrog�s qui rejettent la responsabilit� sur les policiers. �Les proc�dures �tablies par les diff�rents commissariats de police sont le plus souvent bacl�es. Alors, nous sommes oblig�s de les rel�cher, note un magistrat. Les pr�venus sont le plus souvent des jeunes ruraux. La plupart des r�cidivistes ont moins de 25 ans. En somme, cette op�ration coup-de-poing men�e jeudi dernier pour mettre un terme � la violence et � l�ins�curit� a permis l�arrestation d�un jeune �recherch� depuis longtemps, r�pondant aux initiales M. A., �g� de 24 ans, surnomm� l�Aigle. Il �tait l�auteur d�une agression suivie d�un vol de 12 millions de centimes.
Mohamed Ben Amine

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