R�gions Ouest : Quels lendemains pour la capitale des Zianides

Consid�r�e comme wilaya d�sh�rit�e dans les ann�es 1970, Tlemcen succombait � son tour au charme de l�industrialisation entam�e � l��poque o� l�on ne savait pas trop quoi faire des p�trodollars de l�or noir. A la fin des ann�es 1980, la ville d�art et d�histoire connaissait alors la grande mue qui s�est op�r�e presque avec discr�tion.
Le d�marrage des deux grands complexes industriels (Soitex et Sonelec) a permis d�absorber radicalement le ch�mage, mieux encore, la main-d��uvre locale ne suffisait point, et il fallait recourir parfois aux localit�s voisines pour combler le d�ficit de la main-d'�uvre exig�e pour couvrir les quelque 5000 postes de travail cr��s en zone industrielle. Bien entendu, cette soudaine prosp�rit�, se faisait au d�triment des principales activit�s qui ont toujours symbolis� le quotidien de la cit� andalouse. L�agriculture, l�artisanat et le textile traditionnel sont alors carr�ment d�laiss�s. Les vergers de Mansourah ont disparu, la ville agonise chaque ann�e un peu plus devant l�avanc�e inexorable du b�ton, seuls quelques oliviers � l�apparence squelettique survivent encore au milieu de ce qui reste de certains champs. Du c�t� artisanat, le fameux ha�k lachachi tiss� main, qui, � lui seul repr�sentait symboliquement la dot de la future mari�e est remplac� par la djellaba. En consommant avec fr�n�sie la main-d'�uvre destin�e � l�agriculture et � l�industrie (aujourd�hui, moribonde) se r�v�le au grand jour comme �tant un grand leurre et un enjeu politique qui ob�issait � une strat�gie : charmer le bon peuple. Aujourd�hui, la wilaya de Tlemcen risque gros sur le plan socio�conomique. Bon nombre de travailleurs du secteur industriel ont �t� compress�s, ceux qui sont encore en poste se demandent s�ils conserveront leur emploi dans les ann�es � venir. Ils sont nombreux � regretter maintenant d�avoir abandonn� leur m�tier d�antan. Le temps n�est plus � l�inqui�tude, mais tout simplement � l�angoisse. Class�e comme wilaya d�sh�rit�e au lendemain de l�Ind�pendance, trente ans plus tard, Tlemcen, � l�instar d�autres villes de l�int�rieur, s�achemine vers un sinistre sur le plan socio�conomique. La lib�ration tant scand�e est bien l�, le monde ouvrier se pr�pare aux affres du ch�mage. Mais ce qui est encore plus grave, ceux qui ont mis � genoux le secteur public avec autant de d�linquance se pr�parent d�j� � �tre les tenants de la politique de �l�infitah�. En un mot, les acteurs de la d�cennie noire ont encore devant eux de belles prolongations. A moins que la nouvelle donne qui se d�gage provoquera la rupture et enfin le d�clic tant attendu. Il est vrai que les nouveaux et importants projets lanc�s � travers l�ensemble de la wilaya, suscitent de l�espoir, Tlemcen est en pleine mue, reste cette fameuse continuit� et pour cause, une �ch�ance s�annonce � l�horizon et cela... avec des incertitudes.
Fa�za B.

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