Quelle belle finale nous ont offerte les cavaliers par cette chaude et humide apr�s-midi du vendredi 28 juillet au Haras El Djoumhouri devant un nombreux public constitu� surtout de familles et rehauss�e par la pr�sence du ministre de la Jeunesse et des Sports et de Rezzak Bara qui est un homme du cheval, comme il le dit fi�rement. La d�cantation fut rapide au premier tour d�j�.

Il faut dire que cette fois-ci, le parcours r�alis� par les rigoureux Cheboua et Boucheham sous la houlette du pr�sident du jury, le juge international Hamdoune Djamel, a �t� s�lectif. Ce sont les cavaliers les plus calmes et respectueux des contrats de foul�e qui s�en sont tir�s. Des cavaliers aussi hupp�s que M�henni, Benmohamed et surtout Souilmi sont all�s � la faute de fa�on primaire. Pourtant, il n�y avait pas de pi�ge comme nous le dira dans une analyse technique l�entra�neur national, Ikhenazene. Au dernier tour, il n�y avait plus grand monde � l�appel du chef de Paddock. Il y avait la pr�sence de la surprenante jeune barbe Gousra mont�e par l�inusable Mahi El-Hadj. La fra�cheur s��tant install�e sur le magnifique centre �questre, il ne restait qu�� surveiller le duel des titans entre Victory, Killosry et notre fiert� nationale, le talentueux barbe n� � la jumenterie de Tiaret et �lev� en Alg�rie. Ce cheval a tant donn� durant sa courte carri�re. Il a �t� couronn� il y a un mois champion d�Alg�rie junior avec Boumehdiou. On ne pouvait que lui souhaiter la victoire finale tellement il nous a �merveill�s cette ann�e. Ph�nom�nal cheval qui, para�t-il, � la fin d�un parcours sans faute, se met � danser de joie. On dirait qu�il ressent et savoure le r�sultat d�un travail bien accompli. On dit m�me qu�il y a deux chevaux en lui. C�est normal que ce cheval, idole de tous les jeunes cavaliers, pousse � la mise en place de l�gendes comme seul sait le faire le cavalier alg�rien. Commen�a alors le suspense. A�t Lounis passa avec 4 points de p�nalit�. Hamel sur son anglo-barbe n� et �lev� en Alg�rie passa sans faute. Il ne restait que Larbi. Il est 20 heures pass�es. Le silence s�est soudain abattu sur la pelouse. Sierra p�n�tre dans l�ar�ne. Il a une lourde responsabilit�. Mettre fin au r�gne de l�innommable irlandais Killosry qui durant quatre ann�es avec son fid�le ma�tre A�t Lounis, n�a laiss� aucune chance aux autres. Sierra passa devant nous au centre de la pelouse. Nous re��mes une forte d�charge magn�tique quand il nous fr�la. Une puissante machine condens�e dans un si petit corps d�athl�te. Larbi regarda longuement les obstacles en attendant que Mme Sebiane Fahima, speaker mais aussi juge internationale � la voix de rossignol, les lib�re enfin. Durant un instant, Sierra Leone nous a paru press� d�en finir. Allez, Mohamed, pas de probl�me ! Je vais te mener � la victoire. 1.40 m ? C�est � ma port�e. Ne me g�ne pas dans ma course, le reste c�est mon affaire. La cloche sonna et ce fut une chevauch�e historique. Sierra, comme un m�tronome, passa les obstacles l�un apr�s l�autre. Larbi sentait que son r�ve �tait au bout des oreilles de son cheval. Il laisse sa pr�cieuse monture aller au labeur. Il sait que Sierra sait tout faire : r�gler ses foul�es, pardonner quand son cavalier le g�ne ou le pousse � la faute. Plus les obstacles sont hauts et plus il se cambre et replie ses pattes menues. Une sauterelle ! Le temps semble s�arr�ter. A�t Lounis suit avec int�r�t la course de son ami et co�quipier. Aucune jalousie, aucun signe. Il sait que lui et Killosry n�ont plus rien � prouver. Pourvu que le troph�e reste � la Garde r�publicaine. Lorsque Sierra Leone passe le dernier obstacle apr�s une dure ligne technique, l�assistance se leva en un seul �lan et applaudit longuement cette nouvelle star, le couple Larbi Mohamed et l�alg�rien de race et de sang, le barbe Sierra Leone.

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