Sports : FOOTBALL
LE COACH KABYLE IMPUISSANT DEVANT LES LIMITES DE SON �QUIPE
La gestion de l�intersaison en question


Ao�t est un mois qui n�arr�te pas de livrer son lot de d�ceptions au football alg�rien. Avant d�engager, il y a eu cette tann�e r�colt�e par nos cadets (U17) � Nouakchott. A peine une semaine plus tard, les juniors (U20) en feront de m�me au Caire face � leurs homologues d�Egypte. L��claircie des filles de Chih Azzedine ne pouvait, � elle seule, embellir une vitrine maussade. Orn�e d�humiliation.
Et d�Egypte, �galement, que l�on aura droit � une nouvelle le�on de ce qui est le football. Le Ahly du Caire, monument du football �gyptien, pr�sentait sa formation r�serve pour accueillir nos r�cents champions nationaux. Si le score n��tait pas tellement cuisant, la mani�re d��voluer des Canaris constituait le principal facteur d�inqui�tude pour le public alg�rien. A l�issue de cette partie, un analyste de la cha�ne d�tentrice des droits TV de la C1 africaine et d�autres grandes manifestations footballistiques plan�taires, Magdi Abdelghani pour ne pas le nommer, ass�nait l�implacable v�rit� : �C�est la plus mauvaise �quipe (la JSK, Ndlr) de ce tour des poules. Elle avait gagn� devant les Ghan�ens sur une erreur de marquage, mais n�a pu se cr�er la moindre occasion valable devant la seconde �quipe du Ahly. Le repr�sentant alg�rien ne pourra plus r�colter le moindre point lors de ses prochaines sorties.� L�ex-capitaine de la s�lection des Pharaons, du Ahly du Caire et professionnel au sein de la formation portugaise de Beira-Mar n�en pensait pas bien pr�dire� Mais, comment expliquer qu�une �quipe qui avait sorti les Marocains du Raja, triple champion d�Afrique (1989, 1997 et 1999) ne puisse pas r�sister � la seconde �quipe du Ahly ou encore contrer les Tunisiens du CS Sfax qui, eux aussi, ont pr�sent� � Alger, un onze diminu� par l�absence de nombreux titulaires ? De par les pr�c�dentes aventures des clubs alg�riens dans les comp�titions continentales, l�USM Alger notamment, une donne importante ressort. Il s�agit de la gestion de l�intersaison. Sur le double plan humain et sportif. A cet effet, il est imp�ratif de noter que chaque intersaison apporte son lot de changements, tant dans la composante humaine qu�au niveau des structures. Cette p�riode qui intervient entre une saison qui s�ach�ve et une autre qui s�annonce est notamment marqu�e par le march� des transferts.
Hannachi �rate� son march�

Et cette ann�e, contrairement aux pr�c�dentes, Moh- Ch�rif Hannachi a �t� peu pr�sent sur la sc�ne, n�est-ce le feuilleton qui a pr�valu durant les n�gociations secr�tes men�es avec le d�sormais ex-Mouloud�en et n�o-attaquant du FC Kaiserlautern, Noureddine Deham. Sinon, les nouvelles t�tes venues �marger chez les Canaris sont peu connues et par-dessus tout manquant la n�cessaire exp�rience des rendez-vous continentaux. Sa�bi, Bourokba et Chaouchi ont �t� recrut�s dans les petites divisions. Ce qui ne remet aucunement en cause leur talent intrins�que. Athmani vient, lui, d�un club rel�gu� quelques semaines plus t�t en superdivision. Hadj Oumar Dabo et le revenant Brahim Zafour �voluaient la saison derni�re dans des championnats du Golfe dont le niveau, malgr� les moyens colossaux, n�a rien � envier au n�tre... Le seul �l�ment qui a une petite exp�rience en la mati�re et donc en mesure d�apporter un plus au club kabyle est l�ancien Nahdiste, Ch�rif Abdeslam, dont l��quipe a �chapp� de peu au purgatoire, faut-il le rappeler. Comme ce dernier avait d�j� consomm� une licence africaine avec le NAHD, il ne pouvait aucunement prendre part � la comp�tition continentale dans sa version 2006. Pendant ce temps, la saign�e au sein de l�effectif qui avait engag� la C1, se faisait plus persistante. Inqui�tante m�me. Raho, Zazou, Habri, Berguiga, Belhadj, Bendahmane (pr�t� en cours de saison � l�USMAn) jug�s �peu performants� quittent le club tizi-ouz�en o� ils ont pass�, pour la plupart, le plus clair de leur carri�re. Ce sont aussi bien des joueurs confirm�s que des licences africaines de perdus. Avant d�aborder cette phase de poules o� les points sont compt�s, le coach Jean-Yves Chay se retrouve en face � de nombreux dilemmes, dont le plus cors� l�emp�chait carr�ment de dormir : comment composer et o� trouver un ensemble capable d��tre inscrit sur la feuille de match. Trois matches durant (Asante, Ahly et Sfax), le technicien fran�ais de la JSK avait du mal � pr�parer son �quipe, encore moins � former son onze. Aux joueurs bless�s (Athmani, Boudjakdji, Driou�che) sont venus s�ajouter les suspendus (Driou�che, Gaouaoui, M. Meftah, Daoud, Zafour). Chay a utilis� lors des trois premiers matches de poule 18 joueurs en tout et pour tout : Herkat, Djouder, Meftah Rahim, Hamlaoui, Wassiou et Dabo ont jou� les trois rencontres d�entr�e. Hemani a aussi disput� les trois matches, mais deux fois comme titulaire. Marek en a fait une apparition en tant que titulaire et deux autres comme rempla�ants. Sa�bi a �t� incorpor� en fin de partie au cours des trois rendez-vous. A la lumi�re de ces statistiques, il en ressort qu�aucun joueur d�exp�rience n�a disput� la totalit� de cette premi�re phase du tour des poules. Driou�che, le plus exp�riment� de l�effectif de la JSK, n�en a livr�, pour sa part, aucun match (pour cause de suspension puis pour blessure). Sur les 25 licences autoris�es par la CAF, le club phare du Djurdjura n�en a exploit� que dix-huit dont deux appartenant � deux des quatre gardiens de l��quipe (Chaouchi et Gaouaoui). Driou�che, Ouslati, Mazari, Berrefane, Na�t Kaci et Boukhari n�ont pas �t� utilis�s. Le premier pour les raisons que tout le monde conna�t, alors que les cinq autres font les frais des choix du coach. La 25e licence n�a pas �t� attribu�e. Serait-ce celle de Hannachi ? M. B.

Fiche technique
Stade du 5-Juillet (Alger), temps cl�ment, pelouse en bon �tat, 40.000 spectateurs environ, �clairage satisfaisant, arbitrage du trio Imi�re Emmanuel- Edib� Peter Elgam - Sani Zubairu (Nigeria), 4e arbitre : Mohamed Belebcir (Alg�rie), commissaire au match : Karim Alami (Maroc) But : Hamza Younes (78') CSS Averts. : Hemani (5') JSK, Benamor (18'), Merabet (69') CSS JSK : Gaouaoui, Douicher puis Boudjakdji (73�), Djouder, Meftah Rahim, Herkat, Daoud, Hamlaoui, Wassiou puis Marek (85'), Yacef, Dabo puis Sa�bi (78'), Hemani. Entr. : Jean-Yves Chay
CSS : Bedjaoui, Hamami, Hadj-Messaoud, Benamor, Boudjelbene, Merdassi, Merabet, Nafti puis Karim Benamar (90�+3�) � Bergaoui- Ashola puis Younes Hamza (64')- Joetex Frimpong Asamoah. Entr. : M'rad Mahdjoub.

A chaud
Jean-Yves Chay (Entr. JSK) : "On a essay� de jouer face � un adversaire rigoureux et tr�s disciplin� dans le jeu, mais on n'a pas su concr�tiser nos attaques. Le club sfaxien a �t� r�aliste dans le jeu et il nous a bien contr�s".
M'rad Mahdjoub (Entr. CSS) : "Nous croyions en nos possibilit�s. Nous avons l'habitude de gagner en d�placement. On a attendu le passage � vide pour surprendre l'adversaire qui reste tout de m�me une grande �quipe. Rien n'a �t� jou�. Nous avons obtenu une victoire bonne pour le moral".
Moh-Ch�rif Hannachi (pr�sident de la JSK) : "Il faut bien accepter cette d�faite. Le CS Sfax a mieux jou� que nous et il m�rite sa victoire. Nos joueurs sont pass�s � c�t�. Un joueur comme Ouslati aurait d� �tre sur le terrain, il m�rite sa place dans l'�quipe. Il faut tout revoir pour essayer de r�tablir la situation, car nous avons une grande �quipe. Nous allons prendre les d�cisions qui s'imposent".

Rien n�a march� comme pr�vu

Plus peut-�tre que la mis�rable sortie du Cairo Stadium, quinze jours plus t�t, la JSK a laiss�, dimanche, ses supporters sur une �norme faim.
Une grosse frustration, surtout qu�� certains moments de ce match face aux Sfaxiens, au d�but des deux mi-temps notamment, il semblait qu�il y avait vraiment de la place pour une victoire. Mais aussi bien en premi�re qu�en seconde mi-temps, il apparaissait clairement que les Canaris n��taient pas dans leurs meilleures dispositions. Ce fut surtout le cas pour ces hommes du milieu de terrain d�o� a pu �merger le seul Nassim Hamlaoui. En cons�quence, c�est toute la machine qui s�est mise � ronronner, ne comptant la plupart du temps que sur les coups de rein de Nassim Hamlaoui et parfois sur l�explosivit� d�un Hamza Yacef pas tr�s heureux dans ses choix et pas tr�s verni lorsqu�il parvenait � s�extraire de sa garde rapproch�e sfaxienne. Une �quipe de Sfax qui, encore une fois, s�est r�v�l�e fid�le � sa r�putation d��quipe tr�s difficile � contrer hors de ses terres, comme ce fut le cas par exemple lors des deux tours pr�liminaires, notamment face aux FAR de Rabat et plus r�cemment encore chez l�Asante, m�me si dans ce dernier cas la d�faite �tait au rendez-vous. Les repr�sentants tunisiens ont fait le match qu�il fallait dimanche sur la pelouse du 5-Juillet, mais il faut dire qu�ils le doivent beaucoup � une �quipe de la JSK dont les joueurs, dans une des cl�s de ce match, n�ont pu r�pondre pr�sent dans les duels et qui, quand elle parvenait � se retrouver dans les quarante ou cinquante m�tres adverses, �tait orpheline d�un �homme orchestre� tel que devait l��tre Wassiou, mais qui finalement donnait l�impression de tra�ner sur le terrain comme une �me en peine au grand d�sarroi de Dabo et Yacef qu�il devait alimenter en ballons pour secouer la d�fense centrale de fortune des Sfaxiens. Et comme les choses semblaient totalement aller de travers, ses meilleures chances, sur les innombrables balles arr�t�es, la JSK ne sut jamais en tirer profit soit par manque de �p�che� soit par malchance comme sur cet acrobatique retourn� de Yacef d�tourn� par un d�fenseur ou encore lorsque cette t�te rageuse de Omar Daoud rencontrait le poing du gardien sfaxien, tr�s heureux sur ce coup. Une action qui illustrait parfaitement ce sentiment que ce dimanche, il �tait quelque part �crit que �a ne devait pas marcher. Et cela n�a pas du tout march� ! Azedine M.

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