Les estivants b�labb�siens sont de retour chez eux et cela, au lendemain du 15 ao�t dernier, date co�ncidant avec la cl�ture de la saison estivale et de plus marqu�e par un temps tr�s frais soudainement qui a d�courag� les plus mordus de la grande bleue.
Ce sont les art�res grouillantes de la cit� qui en t�moignent. Ils �taient nombreux � fuir la ville d�s les premiers jours de canicule qui a s�vi depuis pr�s de deux mois. La r�gion n�ayant pas de fa�ade maritime, les habitants de la capitale de la Mekerra se sont arrang�s tant bien que mal soit en se rabattant sur les camps de toile, soit sur les bungalows de la c�te t�mouchentoise, oranaise, mostagan�moise, ou m�me Port-Say pour aller go�ter aux d�lices de la grande bleue. C�est pourquoi pendant toute leur absence, la ville a connu un calme relatif si ce n�est les occasions de f�te qui mettaient un peu de couleur, de lumi�re et de musique aux longues soir�es caniculaires. De toute fa�on, les bons moments sont toujours les plus courts et les B�labb�siens sont de retour chez eux pour affronter une rentr�e sociale scolaire et dans moins d�un mois, le mois de Ramadhan. Pour le moment, c�est la rentr�e scolaire la plus imminente. Les chefs de famille doivent s�y prendre un peu plus t�t pour faire de bonnes affaires notamment en effets vestimentaires. Aussi s�offre au regard, un tableau des chefs de famille et notamment des m�res trouvant leur prog�niture dans les rues commer�antes du chef-lieu o� il est presque impossible de circuler vu la mar�e humaine. Direction �Trig lartique� entendre par l� �la rue des articles� Des tr�teaux sont dress�s tout le long de la large avenue sur pr�s de 200 m�tres. Les articles made in sont �tal�s quelquefois � m�me le sol sur des cartons, � des prix qui d�fient toute concurrence. De belles robes pour fillettes � 300 DA, des sandales � 250 DA, des tabliers � 200 DA, des boodys � 150 DA, des cartables � 250 DA et surtout des articles � 200 DA. La preuve, la rue va certainement changer de nom pour s�appeler �trig vingt mille (200 DA). Tout est presque brad� � vingt mille. Jamais, Sidi-Bel-Abb�s n�a connu une telle profusion des articles � si bon march� au grand bonheur des bourses modestes. S les m�nages se plaignent des denr�es alimentaires ou campent sur leurs prix avec des rumeurs qui laissent entendre que le co�t du kilogramme de caf� va augmenter de 70 DA et que celui des autres produits va flamber et cela est devenu une coutume � chaque fois qu�on parle d�augmentation des salaires, ils sont satisfaits des prix des effets vestimentaires, chaussures. Les march�s sont tellement inond�s par les marchandises que le probl�me reste celui de choisir et non celui du prix. �Trig lartique� n�est pas le seul point de rendez- vous des acheteurs, il y a aussi les march�s de Refraf, Gaguentah, et Djema� de Sidi-Bel-Abb�s le vendredi. Dans les magasins, les m�mes articles peuvent co�ter 2 ou 3 fois le prix et les commer�ants justifient cette hausse pour les frais (location du local, imp�t, etc.) qu�ils doivent d�bourser. Enfin, Sidi-Bel-Abb�s a renou� avec ses habitudes et ses art�res telles des ruches bourdonnent, ses habitants s�affairent et les vacances sont termin�es. A. M.

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