P�riscoop : BAZOOKA
Rectificatifs
PAR MOHAMED BOUHAMIDI mbouhamidi2001@yahoo.fr


Que signifie le constat que le pouvoir est incapable d�augmenter les salaires du secteur �conomique ? Et s�il le fait, l�augmentation sera pay�e par le Tr�sor public et non par ces entreprises d�j� lourdement endett�es, en cessation de paiement des salaires et compl�tement d�structur�es. Un ami a remarqu�, au passage, que l�ancien Premier ministre doit se r�jouir d�avoir raison a posteriori. Il disait bien que les augmentations �taient pressantes mais inopportunes et ill�gitimes.
Il ne devrait pas se r�jouir. Il a gouvern� si longtemps qu�il est largement responsable de cette situation lui aussi mais seulement lui. Il ne pourra m�me pas dire que les r�sultats sont surtout le fait des orientations des ministres du pr�sident connus pour leur dogmatisme ultra-lib�ral. Il partage ces orientations et les a appliqu�es avec z�le. Nous nous retrouvons avec des r�serves de changes tr�s �lev�es, des entreprises �trang�res en charge des grands et des petits chantiers avec des chiffres d�affaires faramineux, des entreprises �trang�res qui drainent notre argent et nos devises, des concessionnaires et des repr�sentants � qui notre politique de cr�dit permet de vendre sans risque, des m�nages surendett�s, une politique de �fin de chantier, fin du travail�, une mis�re sociale rampante, un foss� infranchissable entre riches et pauvres. Il faudra corriger. L�Alg�rie n�est pas un pays riche avec un peuple pauvre. Le pouvoir alg�rien est riche, avec un pays et un peuple pauvres. Et une soci�t� d�structur�e et anomique. Cette politique n� a servi que les int�r�ts de couches sociales tr�s �troites, des castes devrait-on dire, li�es au commerce ext�rieur et aux conteneurs. Tout patriote conscient et honn�te devrait comprendre que la politique du pouvoir actuel nous a mis sur un baril de poudre. Ses choix �conomiques sont mauvais. Maintenant cela se voit. Ses choix sociaux sont catastrophiques avec un service public de l�enseignement et de la sant� m�prisant les cadres et les scientifiques. Ses choix culturels ont fragilis� les acquis du nationalisme alg�rien. Il ne dispose m�me plus d�options sur le plan de la souverainet�. Un redressement reste possible ? Peut-�tre. Mais la conscience politique et sociale ne le laisse pas pr�sager.
M. B.

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