Actualit�s : TRANSFERTS DES MALADES DU SECTEUR PUBLIC VERS LE PRIVE
Tou d�nonce et annonce des mesures


Le ministre de la Sant� et de la R�forme hospitali�re, Amar Tou, semble avoir pris acte de l�ampleur des transferts de malades des �tablissements publics de sant� vers des structures priv�es. Il compte r�agir � ces transferts qu�il a qualifi�s de graves d�rives. Dans une circulaire que son d�partement a peaufin�, la pratique est d�nonc�e. Et des mesures sont annonc�es.
Sofiane A�t Iflis Alger (Le Soir) - En effet, dans l�expos� liminaire de la circulaire en question, le ministre de la Sant� et de la R�forme hospitali�re d�nonce la grave d�rive � laquelle s�adonnent certains m�decins sp�cialistes conventionn�s avec les structures publiques de sant� et qui tiennent des cabinets priv�s, laquelle consiste en l��vacuation des malades de l��tablissement public vers le cabinet priv� et la r��vacuation, en cas de complication, vers l�enceinte publique. La circulaire accuse �galement certains praticiens de la sant� publique de soigner des malades au profit de cabinet priv�s qui les leur orientent. Des malades auxquels ils fournissent �galement des produits pharmaceutiques pris dans les structures de sant� publique. Ladite circulaire poursuit �galement de r�duire du taux des �vacuations m�dicales. Elle s�inscrit dans le cadre du programme national arr�t� � cet effet et qui a fait l�objet hier d�une rencontre de pr�sentation pr�sid�e par le ministre de la Sant� et de la R�forme hospitali�re et qui a regroup� les directeurs de la sant� de wilaya et des directeurs g�n�raux des CHU. De l�ordre de 97 871 durant l�ann�e 2005, les �vacuations m�dicales devraient, selon le programme en question, �tre r�duites de 80% d�ici la fin 2007. Moyens � mettre en �uvre ? Outre la circulaire, l�affectation de m�decins sp�cialistes dans les r�gions des Hauts-Plateaux et du Sud. Il appara�t, en effet, � travers un diagnostic pr�sent� � l�occasion, que le motif premier ayant induit la grande majorit� des 97 871 �vacuations enregistr�es tout au long de l�ann�e 2005 a trait au manque de m�decins sp�cialistes. Ce motif a, selon la statistique fournie par le d�partement de Tou, g�n�r� les 85,41% des �vacuations globales enregistr�es. L�affectation de m�decins sp�cialistes dans les r�gions du Sud et des Hauts-Plateaux se trouve donc logiquement pr�conis�e comme un des palliatifs aux �vacuations assez denses connues il y a une ann�e. Le d�partement de Tou compte �galement intervenir sur les plans juridique et administratif. Une circulaire a d�j� pris forme. Elle viendra, une fois sign�e, remplacer celle No 3 du 18 avril 1998. Cette circulaire, dont la premi�re �bauche a �t� pr�sent�e et d�battue hier, poursuit d�instituer un r�gime rigoureux des �vacuations m�dicales, et ce, dans l�espoir de r�duire de l�ampleur de ces derni�res. Avec ce projet de texte r�glementaire, l��vacuation m�dicale ob�ira � une proc�dure obligatoire, laquelle responsabilisera aussi bien la structure m�dicale de d�part que celle d�accueil. Il sera fait obligation pour toute structure m�dicale devant �vacuer un patient d�avoir au pr�alable un avis favorable de la structure d�accueil. Elle sera �galement tenue, outre la pr�paration du malade � l��vacuation, de remplir un registre ainsi qu�une fiche d��vacuation. La structure d�accueil sera soumise elle aussi � une proc�dure similaire, soit de remplir un registre de r�ception et une fiche d�accueil. Dans ces registres et fiches sera consign�e une somme d�informations utiles, ayant trait aussi bien � l��tat civil qu�au dossier m�dical de l��vacu�. Selon le ministre, ces renseignements permettront de situer avec pr�cision les r�p�titivit�s de chacune des structures m�dicales et de leurs staffs m�dicaux respectifs avant, lors et apr�s l��vacuation. L�ordre d��vacuation, par ailleurs, devra imp�rativement �tre sign� par le directeur de la structure m�dicale ou son repr�sentant d�ment mandat� ainsi que par le m�decin �vacuateur. La m�me proc�dure devra �tre observ�e au niveau de la structure d�accueil. Cela �tant, le programme national de r�duction des �vacuations m�dicales devra, dans une premi�re �tape, aboutir � une r�duction de ces derni�res de 50% d�ici la fin 2006. En 2005, les CHU ont accueilli le plus grand nombre d��vacuations. Au total, 54 792, soit un taux de 55,98%. Les centres de sant� viennent en seconde position avec 36 878 �vacuations accueillies. Le CHU de Blida a �t� le plus sollicit� avec 13 426 �vacuations re�ues. Ceci pendant que le CHU de Bab-El-Oued n�a re�u que 59 �vacuations. La charge financi�re globale induite par ces �vacuations a �t� de l�ordre de 4 086 290 886 DA. S. A. I.

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