Actualit�s : APRES UNE ODEUR DE GAZ QUI A GAGNE TOUTE LA VILLE
Panique � Bordj-Bou-Arr�ridj


Il �tait presque 1h du matin lorsque des mar�es humaines, � moiti� conscientes sous la forte odeur de gaz qui survolait le ciel de la ville affluant des quatre coins de la ville, ont commenc� � abandonner leurs domiciles.
Constatant que la fuite �tait g�n�rale et qu�elle provenait plut�t de l�ext�rieur, les gens sous l�effet de l��touffement et de la panique n�avaient nul choix que de prier en esp�rant que le petit courant d�air � intensit� saccad�e, aussi faible soit-il, puisse dissiper le nuage de peur invisible qui donnait des haut-le-c�ur aux plus t�m�raires des noctambules. Autant indescriptible qu�inconcevable cette situation qui a dur� jusqu�� 3h30 du matin touchant plus particuli�rement les quartiers p�riph�riques de la zone d�activit� o� se trouve la conduite principale de la station de gaz � savoir l�abattoir en particulier, la gare, Cha�bat El-Far, le Fauboug, Lagraphe arrivant jusqu�� la sortie nord de la ville o� d�autres cit�s ont �t� aussi touch�es � moindre effet, a �t� � l�origine d�une h�catombe humaine dont b�b�s, enfants, vieillards, asthmatiques, ont pay� la lourde facture de s�amasser par centaines sur le parterre du seul h�pital de la ville en qu�te d�un masque � oxyg�ne. Un luxe que le service hospitalier ne pouvait satisfaire compte tenu de la forte amplitude de la catastrophe digne d�un sc�nario hitchcokien. Imaginez un instant, un insomniaque suspectant l�odeur du gaz chez lui, se h�tant nonchalamment dans un mouvement de panique � fermer le robinet de gaz et constatant par la suite que l�odeur provenait de l�ext�rieur. Idem pour tous ses voisins qui se jettent la balle sur l�origine de la fuite puis � la grande surprise de tout le monde, le mal s�av�re g�n�ral dans l�atmosph�re de la ville o� l�air luim�me devient irrespirable pour tout le monde ! Les foules de gens qui s��taient rassembl�es devant le si�ge de la Sonelgaz parce qu�on refusait de d�crocher le t�l�phone et que par dessus le march�, on n�ose m�me pas orienter les personnes en �tat de d�tresse g�n�rale vers de simples premiers secours, cherchaient d�sesp�r�ment � croiser du regard des responsables qui puissent leur expliquer au moins ce qui se passait. En l�absence quasi totale des responsables en question ou des autorit�s locales du moins sur les lieux, tout ce que les deux seuls agents de s�curit� de la Sonelgaz avaient � dire aux gens sans doute dans un discours dict� et appris par c�ur, c�est qu�il s�agissait simplement d�une odeur que d�gageait un produit chimique dont le dosage n�a pas �t� respect� qui servait � colmater la fuite ! Un responsable qui venait � peine d�arriver �voquait la piste d�une personne ivre qui aurait sous l�effet de l�alcool ouvert inconsciemment la vanne principale. Pour qui prend-on les gens ? Pour des moins que rien sans doute. Deux heures et demie du matin, un technicien qui arrivait de S�tif, � qui on avait fait appel, selon ses dires puisqu�il serait sp�cialiste de la question, r�plique en un mot : �Rassurezvous, ce n�est qu�une �surodorisation� due probablement � un exc�s de dosage du produit de colmatage !�, �est-ce vraiment le cas ? Quoi qu�il en soit, le danger en question constitue une premi�re en son genre � Bordj et a certainement failli provoquer une h�catombe humaine dont les cons�quences seraient lourdes � supporter surtout si l�on sait que le poste de gaz de la conduite principale de la ville n�est soumis � aucune protection de quelque ordre soit-elle, � l�exception d�un simple grillage d�un m�tre et demi de hauteur � peine cens� prot�ger une vraie bombe � retardement. Sa�d�ne Ammara

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